Faire estimer gratuitement vos robes chinoises, asiatiques, impériales

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Cote et valeur des robes de Chine

Les robes de cérémonie chinoises sont des objets de collection actuellement très recherchés. Si vous en possédez une, sa valeur est peut-être supérieure à ce que vous pensez. Sur le marché de l’art, les prix de ces objets peuvent être très élevés au marteau des commissaires-priseurs.  

Elles sont particulièrement prisées et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 300 € et 60 000€, un écart assez conséquent, mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée à ces objets.  

En 2018, une robe de cérémonie chinoise en soie rouge ornée de broderies de dragons et de phénix et créé par Guo Pei a été vendue à hauteur de 1, 5 millions de dollars.

Ordre de valeur allant d’une robe la plus simple à la plus prestigieuse 

Symbolique des robes anciennes chinoises

Les robes de cérémonie chinoises, notamment celles des dynasties Ming et Qing, se lisent comme des textes codés, où chaque élément – couleur, motif, coupe – incarne une symbolique précise liée à la hiérarchie sociale, à la cosmologie et à la vision impériale du monde.

Le jaune impérial, réservé exclusivement à l’empereur, reflète l’élément terre, pivot de l’univers selon la théorie des cinq éléments, et renforce l’image du souverain comme lien vital entre le ciel et les hommes.

Le bleu des dignitaires, souvent décliné dans des nuances profondes, évoque l’immensité céleste et les vertus de loyauté et de sagesse.

Brodés en fils d’or, les dragons à cinq griffes, figures centrales de l’autorité impériale, s’entrelacent aux nuages ondoyants, aux flots tourbillonnants et aux montagnes stylisées, métaphores puissantes d’une harmonie cosmique où chaque élément trouve sa place dans un équilibre parfait. 

Les motifs secondaires, telles les grues, messagères de longévité, les pivoines, emblèmes de richesse et d’honneur, ou les chauves-souris, porteuses de bénédictions et de prospérité, s’insèrent dans un discours visuel qui dépasse la simple ornementation pour devenir un message sacré, articulant protection divine et continuité dynastique.

La coupe des robes, rigoureuse et enveloppante, témoigne d’une esthétique confucéenne, où chaque ligne et chaque pli traduisent une discipline morale et un respect des hiérarchies naturelles et humaines.

Sur les robes mandchoues, les manches dites « en sabot de cheval », terminées par des ornements délicats, évoquent les origines militaires de la dynastie Qing, rappelant l’agilité et la force des cavaliers qui avaient conquis la Chine.

Lors des cérémonies impériales, ces vêtements, par leurs détails minutieux et leur langage complexe, fonctionnaient comme des déclarations silencieuses mais puissantes, inscrivant la légitimité de l’empereur dans un cadre à la fois terrestre et céleste.

À travers la richesse de leur facture et la profondeur de leur symbolisme, ces robes se présentaient non pas comme de simples habits, mais comme de véritables artefacts vivants, où l’artisanat atteignait une dimension sacrée, traduisant les idéaux philosophiques et politiques d’un empire millénaire.

Tout comme les vases chinois, les tabatières chinoises ou les jades impériales, ces objets sont toujours autant prisés sur le marché des enchères.

Nom de la robe au dragon (robe impériale)

La robe dragon, ou longpao en chinois, tire son nom de l’emblème impérial par excellence : le dragon à cinq griffes, symbole suprême de l’autorité céleste et du mandat divin conféré à l’empereur.

Le terme même de long (龍), qui désigne le dragon, est porteur d’une sémantique profonde, associant la créature mythique à la force cosmique et au dynamisme vital.

Dans la pensée chinoise, le dragon n’est pas une figure de destruction mais d’harmonie et de bienveillance, capable de contrôler les eaux, d’invoquer les pluies et d’assurer la fertilité des terres.

Son association à la robe impériale n’est donc pas fortuite : il renforce l’image de l’empereur comme garant de l’ordre universel et médiateur entre le ciel et la terre. 

Le mot pao (袍), qui signifie "robe", suggère également un vêtement enveloppant, protecteur, à la fois fonctionnel et chargé d’une dimension symbolique.

En combinant ces deux termes, longpao devient un manifeste linguistique et visuel, liant l’autorité céleste à la matérialité du pouvoir.

Chaque broderie de dragon sur la soie porte une intention spécifique : le dragon frontal, dressé face à l’observateur, incarne la puissance centrale de l’empereur, tandis que les dragons latéraux, souvent tournés vers des motifs de perles flamboyantes, évoquent la quête d’équilibre et de perfection.

Dans son nom comme dans sa conception, la robe dragon devient une métaphore vivante, enveloppant le corps impérial tout en prolongeant, dans le tissage et la couleur, le langage subtil du mandat céleste.

Focus sur la robe impériale du Guo Pei

La robe de cérémonie en soie rouge, ornée de dragons et de phénix, créée par Guo Pei et vendue pour 1,5 million de dollars en 2018, s’inscrit dans une continuité historique et symbolique tout en affirmant une vision contemporaine.

Le choix du rouge, couleur impériale et propitiatoire dans la culture chinoise, évoque à la fois la prospérité, la joie et le prestige, consolidant un lien direct avec les traditions des dynasties Ming et Qing.

Les broderies, exécutées avec une minutie qui évoque les ateliers impériaux d’antan, marient les dragons, gardiens du pouvoir céleste, et les phénix, emblèmes de la paix et de la féminité, dans une symphonie visuelle qui célèbre l’équilibre entre le yin et le yang. 

L’œuvre de Guo Pei transcende toutefois la simple réinterprétation des codes traditionnels. Les volumes exagérés et la densité des broderies traduisent une monumentalité presque théâtrale, où l’artisanat atteint une dimension sculpturale.

La robe devient alors une allégorie du patrimoine chinois sublimé par un langage visuel universel.

Le prix record de la vente souligne non seulement l’engouement pour les créations de haute couture d’inspiration asiatique, mais aussi la reconnaissance d’un dialogue entre tradition et modernité, où chaque fil d’or et chaque motif brodé racontent une histoire de continuité et d’innovation.

Aujourd’hui, cette pièce n’est pas simplement un vêtement, mais un manifeste culturel, réaffirmant la place de l’art textile chinois sur la scène internationale.

Quelle est la valeur des robes de cérémonie chinoise?

En raison de leur beauté, de leur ancienneté et de leur grande valeur culturelle, les robes de cérémonie chinoises sont souvent vendues aux enchères à des prix élevés. Voici 10 exemples de robes de cérémonie chinoises vendues aux enchères et leur prix de vente :

1. Robe de cérémonie chinoise en soie rouge ornée de broderies de dragons et de phénix, créée par la designer Guo Pei, vendue pour 1,5 million de dollars en 2018.
2. Robe de cérémonie chinoise en soie rose de la dynastie Qing, brodée de motifs floraux et vendue pour 300 000 dollars en 2021.
3. Robe de cérémonie chinoise en soie bleue de la dynastie Qing, ornée de broderies de dragons, vendue pour 261 000 dollars en 2019.
4. Robe de cérémonie chinoise en soie rose ornée de broderies de fleurs et d'oiseaux, vendue pour 182 400 dollars en 2021.
5. Robe de cérémonie chinoise en soie jaune avec des motifs de fleurs, vendue pour 120 000 dollars en 2018.
6. Robe de cérémonie chinoise en soie rose brodée de motifs floraux, vendue pour 103 700 dollars en 2020.
7. Robe de cérémonie chinoise en soie rouge de la dynastie Qing, ornée de broderies dorées de phénix et de dragons, vendue pour 81 250 dollars en 2018.
8. Robe de cérémonie chinoise en soie rouge de la dynastie Qing, ornée de broderies de pivoines, vendue pour 75 000 dollars en 2018.
9. Robe de cérémonie chinoise en soie verte ornée de broderies dorées de dragons et de phénix, vendue pour 56 250 dollars en 2019.
10. Robe de cérémonie chinoise en soie rose avec des motifs de papillons, vendue pour 50 000 dollars en 2020.

Les occasions où ces robes sont portées

Les robes de cérémonie chinoises, notamment celles ornées de dragons et de phénix, étaient portées lors des moments les plus solennels de la vie impériale, où chaque geste et chaque vêtement étaient l’expression du pouvoir divin et céleste.

Le mariage impérial, les fêtes sacrées ou les réceptions d’ambassadeurs étaient des occasions où l’empereur, revêtu de sa robe richement brodée, s’affirmait non seulement comme souverain terrestre mais aussi comme le médiateur entre le ciel et la terre.

À ces moments-là, la robe n’était pas simplement une parure mais un outil de légitimation, un véhicule du pouvoir, où chaque détail, chaque symbole, affirmait l’autorité divine et impériale.

L'empereur, dans cette parure, incarnait l'harmonie cosmique, un équilibre que l'on retrouvait dans les broderies du dragon et du phénix, ces créatures mythologiques incarnant la dualité du ciel et de la terre, du masculin et du féminin.

La robe de cérémonie, par son symbolisme et sa majesté, faisait écho à la vision d'un empire où l'ordre divin régnait sur chaque aspect de la vie.

Chaque robe de cérémonie chinoise était minutieusement pensée, où les détails, aussi bien dans la coupe que dans les broderies, étaient chargés de significations profondes.

La soie, noble et éclatante, était souvent teinte de rouge ou de jaune, couleurs associées à la chance, à la prospérité et à la légitimité impériale. Les motifs brodés, souvent réalisés avec des fils d’or et d’argent, incluaient des dragons, symboles de la puissance impériale, et des phénix, associés à la paix et à la prospérité.

La coupe des robes, large et ample, permettait une fluidité du mouvement, accentuant la majesté de celui qui les portait.

Les manches longues et les plis parfaitement réguliers, véritables géométries du corps, étaient soigneusement conçus pour offrir une silhouette imposante, dignes des figures mythologiques qu’elles représentaient.

Le rouge du tissu et l’or des broderies, en parfaite harmonie, offraient ainsi un équilibre esthétique qui traduisait l’harmonie cosmique entre l’homme, l’empereur, et l’univers.

Connaître la valeur d’une robe chinoise  

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