Cote et valeur des tableaux, dessins de Charles Théodore Frère

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Cote et valeur de l’artiste Charles Théodore Frère     

Charles Théodore Frère laisse derrière lui une œuvre à la fois réaliste et orientaliste. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs. Ses peintures sont très prisées, surtout par les acheteurs français. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 40€ et 153 700€, un écart très conséquent mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Charles Théodore Frère. En 2018, son huile sur toile Grande caravane de la Mecque a été vendue à hauteur de 150 000€ tandis qu’elle était estimée entre 150 000 et 200 000€. Sa cote est stable et ses œuvres possèdent un fort potentiel de hausse.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Charles Théodore Frère         

Charles Théodore Frère est un peintre qui s’inscrit à la fois dans le courant réaliste tout en produisant des œuvres orientalistes (caractérisées par une inspiration de l’Orient ou de l’Extrême-Orient, pour lui il s’agira surtout de l’Algérie), s’inspirant beaucoup de Delacroix. Il a produit des dessins, des huiles sur toile, et quelques estampes qui ne circulent que très peu sur le marché de l’art.

Comprendre l’Orientalisme en peinture

L'orientalisme en peinture est un genre artistique qui s'est développé en Europe, principalement au XIXe siècle, en réponse à l'engouement pour les cultures et les paysages du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, et d'Asie.

Ce mouvement est intimement lié à l'expansion coloniale européenne et à la fascination que les artistes, écrivains, et intellectuels de l'époque nourrissaient pour les contrées lointaines et exotiques.

L'orientalisme en peinture se caractérise par une représentation idéalisée, parfois fantasmée, de l'Orient, qui se traduit par des œuvres où les thèmes, les couleurs, et les compositions cherchent à capturer une vision romancée de ces régions.

Les artistes orientalistes puisaient leur inspiration dans les récits de voyages, les textes littéraires, et les récits de croisades qui nourrissaient l'imaginaire collectif européen.

Parmi les thèmes récurrents, on trouve les scènes de harem, les marchés, les paysages désertiques, les rituels religieux, et les portraits d'hommes et de femmes vêtus de costumes traditionnels.

Ces représentations, souvent réalisées sans contact direct avec les cultures représentées, ont contribué à la création d'une imagerie stéréotypée et homogénéisée de l'Orient. Cela a conduit à des œuvres qui, tout en étant techniquement remarquables, véhiculent une vision eurocentrée et parfois réductrice des sociétés orientales.

Les artistes les plus connus du mouvement orientaliste incluent Jean-Léon Gérôme, Eugène Delacroix, et John Frederick Lewis. Gérôme, par exemple, était célèbre pour ses représentations minutieuses et détaillées de scènes orientales, qui combinaient souvent des éléments historiques et contemporains.

Ses œuvres, telles que Le Marché d'esclaves ou Le Bain maure, sont emblématiques de l'orientalisme en peinture et illustrent parfaitement l'obsession européenne pour les thèmes exotiques.

Eugène Delacroix, quant à lui, a été profondément influencé par son voyage au Maroc en 1832, ce qui se reflète dans des œuvres comme Femmes d'Alger dans leur appartement, où il mêle couleurs vives et composition dynamique pour évoquer la vie quotidienne des femmes dans un harem.

L'orientalisme en peinture n’est pas seulement une célébration de l’exotisme ; il était aussi un reflet des relations de pouvoir entre l'Occident et l'Orient.

Les représentations orientalistes étaient souvent marquées par une attitude de supériorité implicite de l'Occident, qui se percevait comme le centre de la civilisation face à un Orient perçu comme figé dans le temps, mystérieux et parfois barbare. Cette vision a contribué à justifier, aux yeux de nombreux Européens, la domination coloniale sur ces régions.

Cependant, il est important de noter que l'orientalisme en peinture n'a pas toujours été uniformément critiqué. Certaines œuvres ont été saluées pour leur beauté esthétique et leur virtuosité technique.

De plus, certains artistes ont tenté de représenter les cultures orientales avec un certain respect et une curiosité authentique, même si leurs œuvres restent marquées par les préjugés de leur époque.

Aujourd'hui, l'orientalisme est sujet à une réévaluation critique, notamment à travers le prisme des études postcoloniales. Les œuvres orientalistes sont examinées non seulement pour leur valeur artistique, mais aussi pour la manière dont elles ont contribué à façonner et à perpétuer des stéréotypes sur l'Orient.

Cette critique invite à une réflexion plus large sur le rôle de l'art dans la construction de l'altérité et sur les dynamiques de pouvoir qui sous-tendent les représentations culturelles.

Le tableau Noce arabe au Caire commenté

Le succès des toiles orientalistes sur le marché des enchères

Sur le marché de l’art, les tableaux orientalistes connaissent un regain d’intérêt de la part des collectionneurs et un vif succès de manière générale chez les enchérisseurs. Des artistes comme Max Moreau, Émile Deckers, ou Alexandre Roubtzoff connaissent une augmentation de leur cote.

Au-delà de l’attrait historique que peut représenter ces œuvres, leur succès s’explique aussi par des facteurs techniques. En effet, si l’on considère que l’orientalisme commence à la fin du XVIIIème siècle, il atteint son apogée pendant l’Empire et après.

Cet attrait pour l’Orient est renforcé par des évènements historiques comme la campagne d’Égypte, et la propagande impériale qui s’en suit. De nombreux artistes comme Charles Théodore Frère vont ainsi chercher de nouvelles inspirations au-delà de l’Europe et du contexte occidental.

Une fois ce cadre établi, les artistes vont pouvoir mettre en avant à travers l’orientalisme les techniques de peinture qu’ils maîtrisent à travers les canons académiques, en travaillant au maximum de leurs capacités sur la lumière.

La vie de Charles Théodore Frère      

Charles Théodore Frère (1814 – 1888), est un peintre français orientaliste du XIXème siècle.

Fils d’un éditeur de musique, il étudie auprès de Jules Coignet.

Il voyage d’abord en France puis en Afrique du Nord, ce qui l’entraîne vers la peinture orientaliste. Il s’installe à Alger et suit l’avancée de l’Armée à Constantine, s’inspirant du conflit dans la réalisation de quelques tableaux.

Il connaît rapidement le succès puisqu’il réalise des toiles pour le roi de Wurtenberg. Après Alger, il choisit de travailler au Caire, où il est supervisé par le Roi.

A partir de 1869, il voyage aux côtés de l’Impératrice Eugénie et de Jean-Léon Gérôme pour l’inauguration du canal de Suez.

Bien que peu connu aujourd’hui, il fut admiré par de grands artistes tels que Claude Monet et Eugène Boudin.

L’empreinte de Charles Théodore Frère sur sa période 

Charles Théodore Frère a su s'imposer comme une figure singulière dans le panorama artistique du XIXe siècle, en dédiant la majeure partie de son œuvre à la représentation de l'Orient.

Ses voyages en Algérie, en Égypte, et dans d'autres régions du Moyen-Orient ont profondément influencé son art, l'amenant à capturer avec une grande précision les paysages, les scènes de rue, et les moments de la vie quotidienne dans ces contrées lointaines.

Bien qu'il ne jouisse pas aujourd'hui de la même reconnaissance que ses contemporains comme Jean-Léon Gérôme ou Eugène Delacroix, Frère connaît un regain d'intérêt particulier sur le marché de l'art.

En effet, ses tableaux sont très recherchés par les collectionneurs privés, ce qui se reflète dans les résultats des ventes aux enchères où ses œuvres atteignent régulièrement des sommes considérables.

Ce succès peut s'expliquer par la qualité exceptionnelle de son travail, qui mêle un souci du détail minutieux à une atmosphère évocatrice, transportant les spectateurs dans un Orient à la fois réaliste et enchanteur.

Ce phénomène démontre que, bien que moins connu du grand public, Charles Théodore Frère a su se créer une place de choix parmi les artistes orientalistes, continuant d'attirer l'attention des amateurs d'art du monde entier.

Reconnaître la signature de l’artiste

Les œuvres de Charles Théodore Frère ne sont pas toutes signées. Elles peuvent l’être en bas du tableau, mais si vous pensez en posséder une, il vaut mieux la faire expertiser afin d’être sûr de l’originalité de votre bien.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Charles Théodore Frère ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

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