Cote et valeur des dessins et lithographies de Kasimir Malevitch

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Cote et valeur de l’artiste
Artiste russe pionnier de l’abstraction, Kasimir Malevitch s’impose comme un artiste majeur de son époque. Il produit des œuvres inspirées de plusieurs courants du XXème siècle et de son pays d’origine, en mêlant les supports.
Sur le marché de l’art, ses œuvres se vendent à très bon prix et gardent une cote stable. Ainsi, une œuvre signée de la main de l’artiste peut atteindre des millions d’euros aux enchères, comme en témoigne son huile sur toile Composition suprématiste, adjugée 63 992 000€ en 2018, témoignant de l’intérêt croissant des collectionneurs pour les œuvres de Malevicth.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Sculpture - volume | De 60 à 650€ |
Céramique | De 260 à 1 300€ |
Métal | De 3 000 à 5 200€ |
Estampe - multiple | De 10 à 134 000€ |
Dessin - aquarelle | De 330 à 7 740 400€ |
Peinture | De 600 à 63 992 000€ |
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Les œuvres et le style de l’artiste
C’est précisément dans une radicalité que réside toute la force du style et de la technique de Kasimir Malevitch : comment expliquer qu’un artiste, profondément marqué par les avant-gardes russes, en soit venu à abolir tout rapport mimétique au réel pour ne retenir que des formes géométriques épurées ?
Avec le Carré noir sur fond blanc (1915), il inaugure le suprématisme, un langage visuel où la couleur et la composition prennent le pas sur la figuration, reléguée au domaine de l’accessoire.
Ce carré, à la fois dense et vide, n’est pas une simple réduction formelle, mais une tentative de toucher à l’absolu, de dépasser le visible pour atteindre l’essence spirituelle de l’art.
Loin de toute anecdote ou illusion picturale, Malevitch explore les possibilités offertes par la pureté du plan et le contraste des surfaces. Sa palette, volontairement limitée, met en tension des aplats de blanc, noir, rouge ou bleu, dans des compositions asymétriques qui échappent à toute hiérarchie traditionnelle.
Cette quête de dépouillement s’accompagne d’une technique précise : la toile devient un champ d’expérimentation où la matière picturale disparaît presque, remplacée par une application uniforme et lisse.
Le geste de l’artiste, pourtant, demeure discret, à peine perceptible, affirmant la présence humaine au cœur même de l’abstraction.
À travers cette esthétique rigoureuse, Malevitch invente un espace pictural inédit, suspendu entre l’art et la métaphysique, où le visible devient un tremplin vers l’invisible.


La vie de Kasimir Malevitch
Kasimir Severinovitch Malevitch (1879-1935) est un artiste russe né à Kiev (à l’époque dans l’Empire russe), souvent qualifié de suprématiste au vu de tout le cheminement intellectuel qu’il a accompli à travers son œuvre.
Né de parents polonais, il est un des premiers peintres de son temps à théoriser et à contextualiser l’abstraction dans ce qu’elle a de plus total.
Il se forme en 1895 et 1896 à l’école de peinture de Kiev, où il étudie auprès de Nykolay Pymonenko. Il poursuit ensuite sa formation au collège impérial de Parhomovka. Après s’être marié, et avoir eu deux enfants, il s’installe à Moscou en 1904, et commence réellement sa carrière d’artiste en tant que dessinateur industriel pour les chemins de fer.
A Moscou, Malevitch a la possibilité de voir les collections des frères Morozov et de Sergueï Chtchoukine, et de prendre connaissance des différentes avant-gardes européennes : cubisme cézanien, analytique puis synthétique, futurisme, impressionnisme, et fauvisme.
En théorie, Malevitch a très tôt connaissance de toutes les expérimentations qui ont lieu en peinture à Paris et en Europe, et s’en imprègne afin d’opérer une sorte de synthèse théorique, qui lui permet de voir vers où il peut se diriger. Le suprématisme n’est pas encore né.
En Russie, les avant-gardes d’organisent elles aussi afin d’être exposées en dehors du contexte académique, qui rejette totalement les productions. Ainsi, à partir de 1910, Malevitch fait partie des groupes le Valet de Carreau, Queue d’Âne et la Cible.
Ces expositions permettent de donner une certaine visibilité aux premières expérimentations de l’avant-garde russe. Il rejoint ensuite les futuristes et la tendance zaoum, qui lie en russie poésie et peinture – avec les éléments du futurisme déjà nés en Italie.
Il travaille en 1913 sur les antagonismes de la logique, qu’il retranscrit dans ses dessins. Par la suite, il est amené à créer un opéra zaoum, où il dessine aussi des costumes – qu’il veut assez géométriques.
À Petrograd, il expose en 1915 un ensemble de 39 toiles qu’il nomme pour la première fois « suprématies ».
Son processus créatif le plus célèbre commence ainsi avec Quandrangle, ou Carré noir sur fond blanc, première étape qui le mènera vers sa quête de l’abstraction totale.
Contrairement à d’autres artistes de son temps, Malevitch ne quitte pas la Russie après la révolution de 1917. Il se fait élire député, et milite pour la démocratie. Tout en assumant ses fonctions d’homme politique, il enseigne la peinture à l’Académie de Moscou.
Il est déjà remarqué par différents artistes français, dont Chagall qui l’invite à enseigner à Vitebsk. Il devient ensuite chercheur à l’Université de Petrograd.
En 1918, sa quête de l’abstraction totale s’achève par Carré blanc sur fond blanc, œuvre considérée comme le premier monochrome de la peinture moderne, bien que les effets de texture et de manière, l’histoire de l’art l’admet, dans un monochrome.
Malevitch s’impose ainsi comme l’un des plus grands artistes de son époque. Il continue à produire pendant une dizaine d’années puis obtient une reconnaissance internationale à partir de 1927, où des rétrospectives sont organisées à Varsovie et Berlin.
En plus des 70 toiles qu’il expose, il ajoute à son travail un manuscrit intitulé Le Suprématisme ou le Monde sans objet, que le Bahaus republiera quelques temps plus tard.

Focus sur Carré blanc sur fond blanc, Kasimir Malevitch, 1918
C’est précisément dans cette œuvre ultime, Carré blanc sur fond blanc (1918), que l’audace de Kasimir Malevitch atteint son paroxysme : comment comprendre, dans un cadre où même l’abstraction semblait encore chargée de significations, ce geste de dépouillement absolu ?
Ce carré, à peine discernable sur une toile immaculée, dépasse la simple réduction formelle pour devenir une véritable déclaration philosophique. Malevitch n’y représente pas l’absence, mais plutôt l’essence : l’idée d’un art totalement affranchi de la matière, un espace de pure potentialité.
La composition, d’une simplicité désarmante, défie le spectateur. Le carré légèrement incliné suggère une fragilité, une instabilité, comme si cet équilibre éthéré pouvait à tout moment se dissoudre dans le fond qui l’englobe.
L’œuvre n’offre ni détail, ni texture, si ce n’est les subtiles variations de la surface peinte, où la lumière vient révéler les infimes différences entre le blanc du carré et celui du fond.
Ce n’est pas une image à regarder, mais une expérience à vivre, une méditation sur l’infini et sur le vide.
Avec ce geste, Malevitch ne propose pas seulement une œuvre, mais une remise en question radicale des attentes envers l’art lui-même, un espace où chaque spectateur est invité à projeter ses propres visions, ses propres interrogations.

L’empreinte de Kasimir Malevitch sur sa période
C’est précisément par son ambition de redéfinir les fondements mêmes de l’art que Kasimir Malevitch a marqué son époque de manière indélébile : comment expliquer qu’un artiste, évoluant dans le tourbillon des avant-gardes russes, ait su imposer une vision aussi radicale et solitaire ?
Son suprématisme, en rejetant tout ancrage dans le réel ou le narratif, s’inscrit en rupture totale avec les conventions artistiques et idéologiques de son temps.
Dans une Russie en pleine effervescence révolutionnaire, où l’art était souvent au service de la propagande ou de la tradition, Malevitch offre une alternative audacieuse : celle d’un langage visuel universel, tourné vers l’absolu et la transcendance.
Son influence s’étend bien au-delà des frontières russes, nourrissant les réflexions des courants constructivistes et minimalistes à venir. Le carré, le cercle et la croix, ces formes élémentaires qu’il érige en symboles universels, deviennent des outils de libération artistique, affranchis des attentes figuratives.
Si l’Union soviétique finit par rejeter son abstraction au profit d’un réalisme socialiste imposé, l’impact de Malevitch persiste dans l’histoire de l’art moderne.
Son travail a ouvert un espace de réflexion où l’art se détache de toute fonction décorative ou narrative pour devenir un acte de pensée pure, une quête spirituelle qui continue de résonner dans les créations contemporaines.
Plus tard, il influencera des artistes comme Frantisek Kupka ou encore Olivier Debré.
Sa signature
Les œuvres de Kasimir Malevitch ne sont pas toutes signées.
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

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