Cote et valeur des lithographies et peintures de Hervé di Rosa

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Cote et valeur de l’artiste 

Artiste important de la fin du XXème siècle, les œuvres de Hervé di Rosa sont prisées par les collectionneurs. En salle des ventes, ce sont ses peintures à l’esprit enfantin qui rencontrent un grand succès.

Sur le marché des enchères, les prix auxquels ses œuvres se vendent s’échelonnent entre 10 et 52 000€, un écart conséquent mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

Ainsi, une œuvre signée di Rosa peut atteindre des dizaines de milliers d’euros en salle des ventes. En témoigne son huile et collage sur toile Les amoureux gitans, datant de 1986, adjugée 52 000 € en 2023, tandis qu’elle était estimée entre 10 000 et 15 000€

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de Hervé di Rosa  

Le style d’Hervé di Rosa se distingue par une exubérance visuelle où se mêlent culture populaire, références artistiques classiques et modernité décomplexée. Acteur majeur de la figuration libre, il adopte une approche où la spontanéité du geste s'allie à une maîtrise technique rigoureuse.

Di Rosa puise dans un vocabulaire plastique emprunté autant à la bande dessinée qu’à l’art traditionnel, intégrant des motifs narratifs et des formes stylisées qui captivent par leur immédiateté.

Sa palette, vibrante et saturée, agit comme un vecteur d’énergie, tandis que ses compositions dynamiques reflètent une liberté dans l’organisation spatiale, souvent dépourvue de hiérarchie visuelle.

Son travail se distingue également par l’exploration de techniques variées, allant de la peinture à l’assemblage, en passant par la céramique et la tapisserie, témoignant de sa volonté d’inscrire son art dans une dimension artisanale et universelle.

Ce recours à des médiums multiples s’accompagne d’une collaboration fréquente avec des artisans locaux, notamment lors de ses projets réalisés dans des ateliers du monde entier. Dans cette démarche, Di Rosa dépasse les frontières entre art et artisanat, renouvelant des traditions techniques par une relecture contemporaine. 

Ses œuvres, denses et foisonnantes, créent une tension fertile entre une expressivité brute et une précision quasi ornementale. Hervé di Rosa s’inscrit ainsi dans une lignée où l’art redevient accessible, joyeux et narratif, tout en restant profondément ancré dans un dialogue critique avec les enjeux de son époque.

La vie de Hervé di Rosa

Hervé Di Rosa, né en 1959 à Sète, incarne une figure centrale du mouvement de la figuration libre, qui secoue les normes de l’art contemporain dans les années 1980.

Sa formation à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris n’effleure guère les techniques traditionnelles, car l’artiste se tourne rapidement vers un langage visuel où l’imaginaire populaire et la culture urbaine prennent le pas sur l’académisme.

Tôt, il rencontre Robert Combas, dont l’impact sur sa vision artistique est indéniable. Ensemble, ils partagent une même urgence à renouer avec un art débridé, figuratif et sans contraintes.

L’œuvre de Di Rosa, joyeusement colorée et profondément ancrée dans les codes visuels des arts populaires, s’épanouit dans un imaginaire foisonnant où se croisent les influences de la bande dessinée, de l’iconographie populaire et de l’art brut.

Sa carrière prend rapidement une dimension internationale, portée par un enthousiasme pour les techniques artisanales. L’artiste se nourrit de ses voyages, notamment en Tunisie, au Vietnam, et dans divers pays, où il assimile des pratiques locales comme la céramique ou la laque.

Di Rosa utilise ces expériences pour enrichir ses créations, où l’objet et la peinture s’entrelacent. En 2000, il inaugure le Musée international des arts modestes (MIAM) à Sète, un lieu consacré aux arts populaires et modestes.

Cet espace reflète l’essence même de son travail : un art accessible, unissant culture populaire et créativité sans frontières, comme une célébration de la diversité visuelle et culturelle de son époque.

Focus sur La danse des oiseaux, Di Rosa.

C'est dans cette œuvre, La danse des oiseaux, que l’on retrouve l’essence du travail d'Hervé Di Rosa, marquée par une confrontation entre l'art populaire et les codes de la peinture académique.

Ce choix de la danse comme thème principal n’est pas anodin : il s’agit ici de célébrer la liberté, mais aussi d’opposer le mouvement à la rigidité du formalisme traditionnel.

À travers un usage audacieux de couleurs primaires, l’artiste fait appel à la puissance expressive du rouge, du bleu et du jaune, qui envahissent la toile avec une spontanéité maîtrisée.

Les oiseaux, figures principales de la composition, sont à la fois symboles et archétypes : des silhouettes animées qui, dans leur exubérance, semblent se libérer de toute contrainte géométrique ou perspectiviste.

Les contours irréguliers et les formes fluides inscrivent l’œuvre dans une recherche de l’abstraction tout en conservant une forme de narration visuelle évidente.

Si la touche semble, à première vue, enfantine ou naïve, elle cache en réalité une profonde réflexion sur la dynamique du mouvement et la rencontre entre figuration et abstraction.

Dans cette tension entre chaos apparent et structure, Di Rosa trouve une forme d'équilibre qui ravive l’héritage des artistes populaires tout en imposant sa vision personnelle de la couleur et du geste. C’est à travers cette liberté que l’œuvre prend son essence, tant dans sa légèreté que dans sa profondeur.

L’empreinte de Hervé di Rosa sur sa période

L'empreinte d’Hervé Di Rosa dans sa période est indéniablement marquée par un engagement audacieux envers l’art populaire et une volonté manifeste de bouleverser les conventions de l’art contemporain.

Son travail se distingue par une volonté d'intégrer des éléments issus des cultures visuelles du quotidien, empruntant des symboles et des formes aux arts populaires, aux bandes dessinées, aux graffiti et aux arts premiers.

Ce retour aux sources populaires s'oppose délibérément aux codes académiques du moment, où la quête de l’abstraction pure dominait les débats.

Di Rosa, avec une sensibilité très marquée pour la couleur et la ligne, s'affranchit des codes en puisant dans des registres plus populaires et populaires, réintroduisant des gestes artistiques considérés comme marginaux à son époque.

Cette démarche est d’autant plus significative dans le contexte des années 1980, où l’art contemporain est en pleine redéfinition et où l’on assiste à un renouvellement des relations entre art et société.

À travers ses œuvres, l’artiste fait de l’humour et du jeu des moteurs de sa création, tout en revendiquant une part de légèreté face à l'intellectualisation croissante de l’art.

Il inscrit ainsi une rupture dans l’histoire de l’art contemporain, introduisant un dialogue entre l’art traditionnel et des formes d’expression plus populaires, qui imprègnent durablement les courants artistiques à venir.

Les influences stylistiques de Hervé di Rosa  

C’est précisément sur ce point que les orientations d’Hervé Di Rosa peuvent étonner : comment un artiste dont le travail repose sur l’association de l’art populaire et de l’art contemporain peut-il se retrouver à réinterpréter, presque à subvertir, des styles aussi divers, à la fois naïfs et audacieux, sans jamais perdre sa singularité ?

Dans les années 1980, alors que l’art contemporain tendait vers l’abstraction et le minimalisme, Di Rosa s’empare des codes du pop art et les fusionne avec les influences de l’art naïf et de la culture populaire, dans un éclatement de formes et de couleurs.

Sa pratique de l'appropriation visuelle s’inscrit dans une réévaluation de l’art brut, mais avec un geste plus réfléchi, plus urbanisé, qui résonne avec les questionnements sur la société de consommation et la culture de masse.

L'artiste joue sur les stéréotypes visuels, détourne des icônes populaires et les insère dans un univers où la bande dessinée côtoie le graffiti, le tout porté par une palette explosive de couleurs primaires.

Dans cette recherche, Di Rosa se rapproche de ses contemporains comme Robert Combas et Rémi Blanchard, dont l’usage du corps et de la ligne rappelle l'énergie de la rue, tout en restant plus accessible, plus ludique, et parfois même naïf.

Ses figures figées, déformées et souvent caricaturales en disent long sur sa volonté de subvertir l’ordre esthétique, un peu à la manière de la figuration libre, mais avec un humour grinçant et un regard critique sur l’époque.

Sa signature

Les œuvres de Hervé di Rosa  ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature:

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