Cote et valeur des lithographies, peintures, sculptures de Joan Miro

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Cote et valeur de l’artiste

Par sa popularité, la cote de Lucio Fontana sur le marché de l’art est élevée et stable. Très convoitées par les collectionneurs, ses peintures futuristes peuvent atteindre des milliers d’euros aux enchères.

Le prix auquel elles se vendent sur le marché des enchères s’échelonne entre 10 et 26 042 000€, un delta conséquent mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En témoigne sa lithographie Homenatge à Jean Prats, datant de 2022 adjugé 137 630€ en 2022, une somme importante pour une lithographie.

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Les œuvres et le style de l’artiste

Dans la première moitié du XXe siècle, un nouveau langage pictural se développe sous l’impulsion de Joan Miró. Cet artiste catalan, bien que souvent associé au surréalisme, dépasse les frontières de ce mouvement pour créer un style qui lui est propre.

Miró se distingue par sa maîtrise de formes simples, presque enfantines, qu’il combine avec des couleurs vives, souvent primaires, conférant à ses œuvres une vitalité inimitable.

En effet, Joan Miró ne se contente pas de suivre les codes du surréalisme. Il s’approprie les concepts du rêve et de l’inconscient, tout en les réinterprétant à travers des compositions épurées, comme en témoigne sa toile "Le Carnaval d'Arlequin".

Avec cette œuvre, il s’affirme comme un pionnier d’un surréalisme aux accents poétiques et colorés, où l’abstraction et la figuration se répondent sans jamais s’opposer.

La technique de Miró repose sur une recherche constante d’expérimentation. À partir des années 1920, il s’éloigne de la peinture traditionnelle pour explorer d’autres médiums tels que la céramique ou la sculpture.

Cette diversité d’approches témoigne de sa volonté de repousser les limites de l’art, tout en restant fidèle à une quête de spontanéité et de simplicité dans la forme et la couleur.

Le surréalisme et l’abstraction chez Miro

Dans la première moitié du XXe siècle, un artiste catalan impose un style radicalement nouveau : il s’agit de Joan Miró. Beaucoup d’artistes gravitent autour du surréalisme à cette époque : Salvador Dalí en est l’une des figures les plus emblématiques, mais un autre artiste, Miró, sort du lot.

En effet, Miró produit de nombreuses œuvres surréalistes durant sa carrière et il est encore aujourd’hui considéré comme l’un des maîtres de ce mouvement. Cependant, il va devenir un précurseur de plusieurs autres courants.

En premier lieu, de l’expressionnisme abstrait, et en second lieu de l’abstraction lyrique, deux mouvements qui se nourrissent des expérimentations de Miró.

Le surréalisme, apparu dans les années 1920, regroupe en réalité des techniques et des styles variés, de la peinture automatique à l’exploration des rêves et de l’inconscient.

Cette diversité reflète la volonté de dépasser les conventions académiques, un objectif que Miró partage pleinement. Il utilise des formes simples et des couleurs vives pour exprimer une vision du monde profondément poétique et imaginative.

Bien que l’on associe traditionnellement Miró au surréalisme, son style s’est libéré très tôt de toute classification stricte.

Dans sa toile Le Carnaval d'Arlequin, datant de 1924, on distingue déjà aisément un univers onirique où les formes abstraites prennent vie dans une danse colorée, défiant toute logique rationnelle.

Les formes et les compositions sont aussi bouleversées et totalement repensées. Tous ces aspects de son œuvre font de Miró l’un des pionniers de l’abstraction.

l réitère ses expérimentations dans des œuvres ultérieures comme La Ferme (1921-1922), où l’espace pictural est revisité de manière plus radicale encore, les objets flottant librement sur la toile.

Néanmoins, on estime que la première phase de l’expressionnisme abstrait (celle influencée par Miró) commence dans les années 1940.

Des artistes comme Jackson Pollock et Arshile Gorky vont savoir utiliser les jalons posés par Miró. Ils veulent, à leur tour, libérer la peinture des contraintes du réel, tout en intégrant un geste plus spontané et instinctif.

Le processus créatif se transforme alors en un acte de libération, et les artistes déconstruisent pour mieux reconstruire. C’est ce qui mène à l’abstraction lyrique, un courant où la ligne et la couleur deviennent des expressions directes de l’émotion et de la liberté, un héritage direct des innovations de Joan Miró.

10 infos insolites sur Joan Miro

La vie de Joan Miro

Joan Miró naît en 1893 à Barcelone, dans une famille de bijoutiers et d’horlogers, où l’art et l’artisanat occupent une place importante. Son père, Miquel Miró, encourage son éducation artistique dès son plus jeune âge.

Miró entre d'abord à l'école des Beaux-Arts de Barcelone, mais sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’il abandonne un poste dans le commerce après une grave dépression pour se consacrer entièrement à la peinture.

En 1919, il fait son premier voyage à Paris où il rencontre des artistes comme Pablo Picasso et André Masson. Influencé par le dadaïsme et le surréalisme, Miró forge un style unique, marqué par une spontanéité poétique.

En 1921, il peint La Ferme, une œuvre qui illustre son attachement aux paysages de sa Catalogne natale. En parallèle, il commence à explorer d’autres supports, notamment la gravure et la sculpture.

Durant la guerre civile espagnole, Miró quitte l'Espagne pour Paris, mais il y est confronté à la montée du nazisme et retourne finalement en Espagne sous le régime franquiste. Il s’installe alors à Majorque, où il expérimente avec la céramique et les fresques monumentales.

En 1954, il reçoit le Grand Prix de la gravure à la Biennale de Venise, marquant une reconnaissance internationale.

En 1975, il inaugure la Fondation Joan Miró à Barcelone, dédiée à la promotion de l’art contemporain. Miró s’éteint en 1983 à l’âge de 90 ans, après une vie dédiée à la création et à l’exploration incessante des formes et des couleurs.

Focus sur Ceci est la couleur de mes rêves, Joan Miro, 1967

Ceci est la couleur de mes rêves, réalisée en 1967, est des œuvres des plus surréalistes et des plus éloignées de la veine artistique de Joan Miro.

Ce tableau minimaliste se caractérise par une palette restreinte, composée uniquement de blanc, de bleu et de noir, ce qui accentue la puissance des contrastes et la profondeur des émotions.

La tâche bleue, au centre de la toile, attire instantanément le regard, évoquant à la fois la fluidité et l’intensité des rêves, comme une fenêtre ouverte sur l'inconscient.

L'inscription "Ceci est la couleur de mes rêves" située en bas de la toile invite à une réflexion sur la subjectivité des expériences personnelles. Miró nous pousse à envisager que la couleur, loin d'être simplement esthétique, sert également de vecteur pour les émotions et les associations.

Cette approche fait écho aux idées de poètes surréalistes tels qu’André Breton, qui prônent l'exploration de l’inconscient et des images mentales. Le bleu, souvent associé à la tranquillité et à la profondeur, devient ici un symbole de la quête intérieure de l’artiste.  

La mention "photo" en haut de l'œuvre s'apparente à un commentaire sur la nature même de l’art et de la réalité. En s’inspirant de la photographie, Miró souligne la tension entre la représentation et l’interprétation, questionnant notre perception de la réalité à travers le prisme de nos rêves et de notre imagination.

Cette dialectique entre le réel et l’imaginaire trouve également écho dans les réflexions d’écrivains comme Paul Valéry, qui examinent les limites de l’art et de la perception.  

Artistiquement, Miró s’engage dans une démarche de simplification, un retour à l'essentiel qui fait écho à l’abstraction lyrique. La réduction de la palette à trois couleurs, ainsi que la mise en avant de formes dépouillées, révèlent une recherche de pureté et de sincérité dans l’expression.

En ce sens, Ceci est la couleur de mes rêves se présente comme une œuvre profondément introspective, un manifeste de la liberté artistique et de l’universalité de l’expérience humaine.

Ainsi, Miró nous invite à considérer les rêves non seulement comme des échappatoires, mais aussi comme des sources d’inspiration et de vérité.

L’empreinte de l’artiste sur sa période

Joan Miro était un pionnier dans l’exploration des thèmes surréalistes, qu’il a su développer dans sa propre veine artistique, en créant son propre langage iconographique.

La production de lithographie lui permet de diffuser très largement son œuvre, partout dans le monde et pour des prix relativement abordables, tout en assurant l’authenticité des tirages. Aujourd’hui, presque 30 000 lithographies de l’artiste sont passées en vente sur le marché des enchères.

Sa signature

Les œuvres de Joan Miro ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :  

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