Cote et valeur des oeuvres, tableaux, dessins de Jacques Majorelle

Peintre orientaliste majeur du XXème siècle, Jacques Majorelle (1886-1962) est surtout connu pour son travail au Maroc. Également paysagiste, le style de Majorelle est unique, reflétant sa passion pour l’Orient.

Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Jacques Majorelle ou d’après son travail et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’état vous aiguilleront.

Nos spécialistes réaliseront une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur de l’artiste

Peintre orientalisme majeur, Jacques Majorelle s’impose comme une figure majeure du marché de l’art. Ses œuvres ont en effet une cote importante aux enchères et sont très prisées par les collectionneurs.

Le prix auquel ses œuvres se vendent s’échelonne entre 100 et 1 100 000€, un écart considérable mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres du peintre orientaliste.

Ainsi, une œuvre signée Majorelle peut atteindre plus d’un million d’euros aux enchères, comme en témoigne son tableau La Kasbah rouge, adjugée 1 100 000 € chez Artcurial en 2011.  

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de Jacques Majorelle

Le style de Jacques Majorelle, artiste phare de l’Orientalisme, se caractérise par une approche audacieuse et une vivacité chromatique qui évoquent la lumière éclatante du Maroc. Sa palette, vibrante et riche, mélange des teintes de bleu cobalt et des jaunes solaires, créant une atmosphère chaleureuse et envoûtante.

Ces couleurs, appliquées avec une intensité remarquable, invitent le spectateur à plonger dans un monde où chaque nuance est empreinte d’émotion et de vitalité.

La technique de Majorelle révèle une maîtrise exceptionnelle du pinceau, qui lui permet de rendre des scènes avec une précision à la fois réaliste et poétique. Ses compositions sont soigneusement agencées, mariant avec brio l’architecture des maisons marocaines et la luxuriance de la nature environnante.

Les lignes fluides, les formes stylisées et les jeux de lumière sont autant d’éléments qui confèrent à ses œuvres une dimension presque magique, où le réel et l’imaginaire se côtoient harmonieusement.

Enraciné dans son expérience marocaine, Majorelle s’inspire des jardins luxuriants, des paysages pittoresques et des scènes de la vie quotidienne.

Chaque tableau devient ainsi un hommage à la beauté de la culture nord-africaine, tout en exprimant un profond sentiment d’appartenance et de connexion à cette terre.

Les motifs floraux, omniprésents dans son œuvre, témoignent de son respect et de son admiration pour la nature, tandis que les figures humaines, souvent stylisées, ajoutent une touche d’humanité et de tendresse.

En définitive, le style et la technique de Jacques Majorelle s’entrelacent pour donner naissance à un univers pictural riche et évocateur.

Ses œuvres, à la croisée des chemins entre l’Orient et l’Occident, révèlent une sensibilité rare et une quête incessante de beauté. Par ce prisme, Majorelle nous invite à explorer un monde où chaque couleur, chaque forme et chaque lumière racontent une histoire d’émerveillement et d’évasion.

La vie de Jacques Majorelle

Jacques Majorelle, fils du célèbre ébéniste Louis Majorelle, voit le jour en 1886 à Nancy, une ville au cœur de la Lorraine française, réputée pour son riche patrimoine artistique et son ambiance créative.

Immergé depuis son enfance dans l'univers de l’Art Nouveau, Jacques grandit au sein d’un environnement propice à l’épanouissement de ses talents artistiques. Passionné par l’esthétique et les formes, il intègre la section d’Architecture et Décoration de l'École des beaux-arts de Nancy.

Toutefois, animé par un désir ardent de s’exprimer à travers la peinture, le jeune Majorelle quitte sa ville natale pour se rendre à Paris, capitale des arts et des lettres.

À Paris, il s’inscrit à l'Académie Julian, un établissement renommé pour la formation des artistes, où il bénéficie des enseignements d’éminents professeurs tels que Schommer et Royer.

C’est là qu’il affine sa technique, plongeant dans les courants artistiques de son temps tout en cultivant une vision personnelle.

Après plusieurs voyages enrichissants en Espagne et en Italie, où il s’imprègne des lumières et des couleurs du Sud, Majorelle présente sa première exposition en 1908, marquant le début de sa carrière artistique.

Cependant, la santé fragile de l’artiste, affectée par une maladie pulmonaire, l’oblige à rechercher des régions à climat chaud. Après avoir séjourné quelques années en Égypte, il s’installe au Maroc en 1917. Cette nouvelle vie en Orient se révèle être une source d’inspiration inépuisable.

Ses grandes toiles, riches en couleurs et en émotions, présentent des villages typiques avec leurs kasbahs et des bâtiments à l'architecture berbère, stylisée et épurée.

Il retranscrit également avec une grande sensibilité les scènes de villages animées et les souks vibrants qu'il observe, capturant ainsi l'essence de la culture marocaine.

Peu après son installation au Maroc, l’artiste acquiert un terrain où il fait construire une maison, qu'il embellit avec soin. Enrichie d'artisanat local, de maroquinerie et d'ébénisterie, sa demeure se distingue par une teinte bleu vif, aujourd'hui renommée "bleu Majorelle".

Cette couleur, intense et légèrement teintée de violet, évoque des sensations de douceur, de détente et d’apaisement, symbolisant la fusion parfaite entre l’art et la nature qui caractérise son œuvre.

Passionné de botanique, Jacques Majorelle ne se contente pas de créer un havre de paix ; il entoure sa maison d’un jardin luxuriant, qu’il enrichit continuellement en y introduisant des plantes exotiques provenant des quatre coins du monde.

Ce jardin, qu'il décrit comme une "cathédrale de formes et de couleurs", devient un véritable sanctuaire pour la flore et la faune locales. En 1947, le jardin est ouvert au public, devenant l’un des principaux espaces verts de la ville, attirant de nombreux visiteurs en quête d’émerveillement.

En 1980, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en font l’acquisition, veillant à préserver l’héritage de Majorelle.

Aujourd'hui, l'héritage artistique de Jacques Majorelle continue de fasciner les amateurs d'art du monde entier. Ses œuvres, riches en couleurs et en émotions, sont exposées dans de nombreux musées et galeries, tandis que le Jardin Majorelle reste un témoignage vivant de son talent et de sa vision unique de l'art.

Par son œuvre, Majorelle a su tisser un lien indéfectible entre la nature et l’art, unissant l’Orient et l’Occident dans une harmonie parfaite.

Le jardin Majorelle

Focus sur Danse Ahwach Femmes Berbères, Jacques Majorelle, 1940

Danse Ahwach Femmes Berbères de Jacques Majorelle, une peinture créée vers 1940, incarne l’attrait profond de l’artiste pour le Maroc et ses traditions.

En observateur passionné des scènes locales, Majorelle transpose sur la toile la danse Ahwach, une expression emblématique de la culture berbère.

La scène prend vie sous ses pinceaux avec des femmes en tenues traditionnelles, capturées dans des mouvements harmonieux et collectifs.

Leurs silhouettes, drapées de tissus colorés et fluides, semblent s’élever, rythmées par des gestes gracieux et coordonnés, témoignant d’une danse empreinte de spiritualité et de communion.

Jacques Majorelle, grand amoureux de la lumière et des contrastes marocains, déploie ici une palette de couleurs pures qui fait vibrer le tableau d’une énergie particulière.

Il sublime les tons chauds du désert et les nuances de terre cuite des montagnes environnantes, offrant au regard une vision saisissante des coutumes ancestrales berbères.

Cette œuvre, en restituant avec sensibilité l’essence de cette danse collective, ne se contente pas de documenter : elle capture un instant unique, un moment de joie partagée et d'harmonie, dans lequel résonne tout l’héritage culturel du Maroc que Majorelle chérissait tant.

L’impact de Jacques Majorelle sur le mouvement orientaliste

Jacques Majorelle, figure emblématique du mouvement orientaliste, a marqué l’art de son empreinte unique grâce à sa passion pour la culture marocaine.

Après avoir quitté sa Lorraine natale pour s’établir au Maroc en 1917, il trouve une source d’inspiration inépuisable dans les paysages vibrants et la richesse de la vie locale.

Ses œuvres, caractérisées par des couleurs éclatantes et des motifs inspirés, capturent l’essence des villages marocains, des kasbahs aux souks animés, tout en intégrant une sensibilité moderne.

Collaborant avec des artistes contemporains tels que son père, Louis Majorelle, et d'autres membres de l'École de Nancy, il enrichit le mouvement orientaliste par une esthétique raffinée et décorative.

L'influence de Majorelle s’étend également à des artistes tels qu’André Derain et Henri Pontoy, qui s’inspirent de sa palette audacieuse et de sa représentation lyrique des paysages.

Par son approche, il a ouvert la voie à une exploration plus profonde de l'Orient, laissant une empreinte durable sur l’art et incitant ses pairs à redécouvrir les merveilles de cette région fascinante. 

Sa signature

Les œuvres de Jacques Majorelle ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

Notre équipe reste à votre disposition pour identifier vos œuvres.

Expertiser votre bien

Si vous êtes propriétaire d'une œuvre de Jacques Majorelle, n'hésitez pas à solliciter une évaluation gratuite en remplissant notre formulaire en ligne.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera pour vous fournir une estimation de la valeur marchande de votre œuvre signée Majorelle.

Si vous envisagez de vendre votre œuvre, nos spécialistes vous guideront également à travers les différentes alternatives disponibles pour obtenir le meilleur prix possible, en tenant compte des tendances du marché et des spécificités de chaque œuvre.