Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Boris Grigoriev

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Cote et valeur de l’artiste Boris Grigoriev   

Boris Grigoriev est un peintre franco-russe du XXème siècle. Il laisse derrière lui une production unique reflétant ses états d’âme et sa personnalité. Cet héritage se compose de peintures qui sont majoritairement des huiles sur toiles.

Aujourd’hui, les prix de ses œuvres atteignent des montants inédits aux enchères. Ses peintures et autres œuvres sont particulièrement prisées, notamment par les acheteurs français et russes, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 170€ et 2 555 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Grigoriev.

En 2008, une composition polychrome à dominante verte intitulée Shepherd of the Hills, datant de 1920, a été vendue à hauteur de 2 555 000€ tandis qu’elle était estimée entre 2 000 000 et 2 700 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Boris Grigoriev, explorer la psychologie humaine

Dans les années 1920, dans ses portraits comme La Femme en kimono (Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg), Grigoriev a choisi d’explorer la psychologie humaine à travers des coups de pinceau énergiques et des couleurs vives.

À l’instar de ses contemporains, comme Amedeo Modigliani, qui favorisait la simplicité des lignes et des formes pour traduire l’essence de ses modèles, Grigoriev, par la combinaison de tons éclatants et de formes allongées, crée des visages qui, bien que stylisés, expriment une grande intensité émotionnelle.

La touche est pleine de vigueur et, loin d’être lisse ou maîtrisée, elle laisse place à un certain mouvement qui témoigne de l’impétuosité de l’artiste.

Cette approche est marquée par un contraste saisissant entre les couleurs chaudes – oranges, rouges, jaunes – et les tons plus sombres, qui renforce l’impact des traits.

La construction du visage semble presque sculpturale, chaque zone étant minutieusement construite, mais d’une manière plus instinctive que rationnelle.

Les yeux, souvent exagérés, captent immédiatement l’attention, traduisant non seulement l’individu mais aussi une perception plus large de l’âme humaine. Grigoriev se sert de la lumière et de l’ombre non pas pour créer une illusion réaliste, mais pour accentuer la dimension presque théâtrale de ses sujets.

Ce n’est pas une simple représentation, mais une véritable mise en scène émotionnelle où la forme et la couleur viennent servir un propos qui dépasse la simple surface de l’apparence.

L’artiste, influencé par l’expressionnisme et le symbolisme, réussit à donner à ses personnages une certaine monumentalité, mais aussi une intensité propre à la psychologie de ses modèles.

A la fois stylistiquement proche de surréalistes comme Max Ernst et proche par son histoire d’artistes comme Nicolas de Staël, Grigoriev parvient à s’imposer comme une figure importante de la peinture russe au XXème siècle.

Boris Grigoriev, sa vie, son œuvre

Boris Grigoriev naît en 1886 à Saint-Pétersbourg, dans une Russie tsariste en pleine mutation. Très jeune, il montre un talent certain pour la peinture et entre à l’Académie impériale des beaux-arts, où il acquiert les bases solides d’une formation académique. Cependant, dès ses années de formation, il s’éloigne des conventions rigides et se tourne vers les courants modernes qui déferlent sur l’Europe.

Lors de ses premiers voyages à Paris en 1910, il rencontre les avant-gardes artistiques de l’époque, en particulier les artistes fauves et symbolistes.

L’art de Grigoriev prend alors une nouvelle dimension, intégrant à la fois une maîtrise des formes classiques et une liberté de l’expression.

Ses portraits, au début du XXe siècle, révèlent cette fusion entre la rigueur académique et une recherche plus intime du psychisme humain. Ce mélange unique ne tarde pas à se faire connaître et à marquer son empreinte dans la scène artistique européenne.

L’artiste, après avoir traversé les tourments de la Révolution russe, quitte définitivement son pays en 1920. Il s’installe à Paris, où il poursuit ses recherches sur la forme humaine et le portrait.

Dans ses œuvres, Grigoriev cherche à saisir non seulement l’apparence de ses modèles, mais aussi leur essence, créant des compositions qui oscillent entre la rigueur formelle et l’expression de l’âme.

Les années parisiennes sont pour lui une période de grande production, où l’influence des artistes français, combinée à ses propres racines russes, se reflète dans des portraits d’une intensité émotionnelle unique.

À travers son travail, Grigoriev ne se contente pas d’illustrer des visages : il capture des âmes, dans une volonté de transcender la simple représentation.

L’artiste reste ainsi fidèle à son idéal artistique, celui d’une peinture où la recherche intérieure et la technique s’harmonisent avec une expression émotionnelle forte.

Focus sur La Jeune femme au corsage rouge, 1924

Dans son portrait de 1924, intitulé La jeune femme au corsage rouge (Musée d’Art russe, Saint-Pétersbourg), Boris Grigoriev révèle toute la complexité de sa recherche stylistique.

Ce tableau, à la fois vif et intime, nous plonge dans l’univers de la jeune femme, capturée dans une pose naturelle mais en même temps très codifiée par la palette et les formes.

Le rouge, dominant sur le corsage de la modèle, attire immédiatement l’œil, créant un contraste saisissant avec la douceur des tonalités de peau et les ombres qui modelent son visage.

La sensualité du portrait réside dans cette opposition entre la chaleur des couleurs et la rigueur de la structure des formes, dans une tension palpable qui fait naître une forme de profondeur psychologique.

L’utilisation de la lumière et de l’ombre, caractéristiques du travail de Grigoriev, introduit une véritable dimension émotionnelle.

Les contours du visage, soigneusement esquissés, montrent l’héritage académique de l’artiste tout en exprimant une intensité qui frôle l’expressionnisme.

La silhouette de la jeune femme semble presque vibrer, suggérant qu’elle n’est pas simplement un sujet figé mais une personne en mouvement, avec une histoire et une personnalité qui s’invitent dans le regard du spectateur.

Ce portrait devient ainsi bien plus qu’une simple représentation ; il offre une plongée dans l’intime, une tentative de saisir non seulement l’apparence, mais l’âme même du modèle.

Le mélange subtil des techniques classiques et modernes fait de cette œuvre un exemple éclatant du style de Grigoriev, un style où chaque coup de pinceau semble vibrer de la tension entre la rigueur et l’émotion.

L’empreinte de Boris Grigoriev sur sa période

Boris Grigoriev, dans les années 1920, s’impose comme une figure centrale de l’art russe, notamment à travers son exploration des tensions entre tradition et modernité.

Dès son arrivée à Paris, son style, marqué par un réalisme pénétrant, se nourrit des influences des artistes européens tout en restant profondément ancré dans sa culture russe. Cette dualité s’illustre parfaitement dans ses portraits et ses scènes de genre où il parvient à marier les codes de la peinture académique et les aspirations à une expression plus libre et personnelle.

Grigoriev, en quête de renouvellement, explore aussi les moyens d’une représentation plus intime, où chaque geste, chaque trait semble répondre à un besoin de vérité pure, loin des apparences lisses et des conventions du passé.

Dans les salons parisiens comme au sein des cercles artistiques russes, Grigoriev devient le porte-voix d’une époque en pleine mutation, témoignant d’une société russe bouleversée par les bouleversements sociaux et politiques.

Ses œuvres, souvent caractérisées par des visages dénués d’artifice, expriment une humanité brute et sans fard, une sorte de transparence du sujet qui faisait écho aux préoccupations de son époque.

La profondeur psychologique qui se dégage de ses personnages ne s’arrête pas à la simple présentation extérieure, mais révèle aussi une complexité interne.

L’impact de Grigoriev réside dans sa capacité à déstabiliser les conventions tout en respectant l’essence même de la représentation.

Ses toiles révèlent une puissance expressive qui, sans se conformer aux canons traditionnels, cherche à saisir la vérité, l’âme des personnages qu’il peint, et ce faisant, il bouscule la hiérarchie des formes tout en leur donnant une ampleur nouvelle.

C’est ainsi que, par son approche intense et sensible, il devient un témoin et un acteur majeur de la transformation du paysage artistique de son époque, non seulement en Russie mais aussi dans les milieux européens où il impose un regard personnel, ancré dans une modernité vibrante. 

Reconnaître la signature de Boris Grigoriev  

Souvent, les œuvres de Boris Grigoriev sont signées en bas du tableau. Il signe « Boris Grigoriev » souvent dans un ton foncé.

Connaître la valeur d’une œuvre

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