Cote et valeur des oeuvres, dessins, peintures de Marcel Bascoulard
Si vous détenez une œuvre réalisée par Marcel Bascoulard ou d’après lui, et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.
Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.
Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal. Isabelle Cazeils, notre expert en photographie, répondra au mieux à vos demandes.
Cote et valeur de l’artiste Marcel Bascoulard
Marcel Bascoulard laisse derrière lui une œuvre autodidacte et marginale. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs. Ses dessins sont très prisés, surtout par les acheteurs français.
Le prix auquel ils se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 180€ et 5 900€, un écart très conséquent mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Bascoulard.
En 2018, sa photographie Bascoulard travesti a été vendue à hauteur de 5 900€ tandis qu’elle était estimée entre 2 000 et 2 500€. Sa cote est stable.
Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Huile sur toile | De 650 à 3 300€ |
Dessin - aquarelle | De 180 à 3 900€ |
Photographie | De 600 à 5 900€ |
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Style et technique de l'artiste Marcel Bascoulard
Marcel Bascoulard, autodidacte, échappe à tout courant artistique défini. Il produit des dessins, des peintures, et des photographies, principalement d’autoportraits et de paysages.
Ses dessins à la plume, aux traits précis et spontanés, révèlent une maîtrise brute, presque instinctive. Il ne cherche pas à respecter les conventions académiques, préférant un geste libre, parfois brouillon, où l'émotion prime sur la technique.
Ses peintures, bien que rares, jouent sur les contrastes de couleur, souvent sombres, reflétant une certaine mélancolie, peut-être même un écho à la vie qu’il mène en marge de la société.
Sa photographie occupe une place particulière dans son œuvre, notamment à travers ses autoportraits où il se travestit. Ces mises en scène, loin d’être anecdotiques, interrogent sur l’identité et le regard que la société porte sur l’individu.
Il brouille les frontières entre masculin et féminin, entre réalité et fiction, et utilise son propre corps comme support artistique. Ses clichés, souvent pris dans des décors modestes ou en extérieur, traduisent une sensibilité à la lumière et à l’atmosphère des lieux qu’il habite.
Ses photos de paysages, quant à elles, sont empreintes de solitude, capturant des moments de calme qui contrastent avec le tumulte de sa vie personnelle, même si elles sont moins cotées que celles de certains artistes moins marginaux comme Christo et Jeanne Claude ou Alphonse Mucha.
La vie de Marcel Bascoulard
Marcel Bascoulard naît à Bourges en 1913. Son enfance est marquée par un drame familial : sa mère tue son père, un événement qui le plonge dans un traumatisme profond. Ce passé sombre influence sans doute l’ensemble de son existence, faite de précarité et de marginalité.
Très jeune, il développe un goût pour le dessin, une activité qui devient pour lui une échappatoire. Dans les années 1930, ses premiers croquis attirent l’attention de Marcel Pinon, qui lui propose de rejoindre l’École des Beaux-Arts de Bourges.
Mais Bascoulard, peu attiré par les études académiques, y fait un bref passage avant de reprendre sa route en solitaire.
Il mène une vie de bohème, dormant là où il peut, souvent dans des cabanes ou des voitures abandonnées. Sa pauvreté ne l’empêche pas de continuer à dessiner et à peindre, mais surtout à se photographier.
Bascoulard se distingue par son goût pour le travestissement, une pratique qu’il intègre dans son quotidien et son art. Ses autoportraits en femme, pris avec un appareil rudimentaire, expriment un rejet des normes sociales.
Cet aspect excentrique de sa personnalité le rend célèbre à Bourges, où il est à la fois craint et admiré. Cependant, sa tenue vestimentaire lui vaut quelques arrestations, la société de l’époque étant peu tolérante face à de tels comportements.
Malgré tout, il continue son œuvre, refusant de se conformer aux attentes. Il dessine à la plume avec une précision qui contraste avec l’apparente anarchie de sa vie.
Ses sujets sont souvent sombres, introspectifs, comme s’il cherchait à exprimer son mal-être à travers son art. Bascoulard, figure solitaire, devient un personnage incontournable de Bourges, où il finit sa vie dans l’isolement.
En 1978, il est assassiné par étranglement, un acte qui met fin à une existence déjà marquée par la violence et la marginalité. La ville de Bourges, en reconnaissance de son impact local, organise ses obsèques.
Focus sur Autoportrait au collier de perles, Marcel Bascoulard, 1960
Autoportrait au collier de perles en studio (1960) de Marcel Bascoulard s'inscrit dans une démarche à la fois intime et provocatrice, évoquant le travail d'autres artistes du XXe siècle qui ont, eux aussi, exploré les questions de genre et d'identité.
À l'instar de Claude Cahun, Bascoulard brouille les frontières entre masculin et féminin dans ses autoportraits.
Comme Cahun, dont les photographies surréalistes questionnent les normes établies, Bascoulard utilise son corps pour se réapproprier son image et redéfinir son identité.
Le collier de perles, accessoire délicat et traditionnellement féminin, renvoie ici à la construction sociale du genre, tout en créant un décalage entre l’élégance des perles et la précarité de l’artiste, rappelant les mises en scène déstabilisantes de Cahun.
Le tirage argentique révèle aussi une maîtrise technique qui rappelle les portraits de Man Ray, autre grand photographe du XXe siècle, qui jouait avec les contrastes de lumière et d’ombre pour sublimer ses sujets.
Chez Bascoulard, la lumière semble sculptée autour de lui, mettant en valeur non seulement les détails du collier, mais aussi l’expression grave de son visage.
La précision technique, presque clinique, renforce l’intensité psychologique de l'image, tout comme dans les photographies de Diane Arbus, qui capturait elle aussi des personnages marginalisés et excentriques, dévoilant une humanité crue, sans artifice.
Le regard direct de Bascoulard, empreint de défi et de mélancolie, rappelle les autoportraits de Frida Kahlo, une autre artiste qui s’est souvent représentée dans un dialogue introspectif.
Comme Kahlo, Bascoulard utilise son corps et ses vêtements comme des symboles, non pour se dissimuler mais pour se révéler, transformant la souffrance en force créatrice.
L’aspect théâtral de ce portrait en studio n’est pas sans évoquer également les travaux de Cindy Sherman, qui, quelques décennies plus tard, allait-elle aussi se réinventer sous différentes identités dans ses séries photographiques.
Chez Bascoulard, toutefois, il n’y a pas de distanciation ironique : son autoportrait au collier de perles est une revendication sincère et troublante de son droit à être multiple, hors des normes.
Ainsi, ce portrait se trouve à la croisée des chemins entre ces figures majeures de l'art du XXe siècle, tout en restant profondément personnel et unique.
Par cette photographie, Bascoulard nous invite non seulement à interroger notre rapport à l'identité, mais aussi à repenser les limites de l’autoportrait en tant que genre, en écho à ceux qui, comme lui, ont repoussé les frontières de la représentation.
L’empreinte de Marcel Bascoulard sur son époque
Marcel Bascoulard, malgré sa vie en marge, laisse une empreinte importante. Si son nom n’est pas très connu en dehors de Bourges, ses œuvres commencent à susciter l’intérêt des collectionneurs, notamment lors des ventes aux enchères.
Le caractère unique de ses créations, mêlant dessin, peinture et photographie, attire de plus en plus d’amateurs d’art à la recherche d'œuvres singulières. Sa production artistique, marquée par son vécu personnel, reflète une sensibilité hors normes, difficile à classer.
Les autoportraits photographiques où il se travestit, longtemps perçus comme une simple excentricité, sont aujourd’hui revisités sous un nouveau prisme, notamment à travers les débats contemporains sur l’identité et le genre.
Bascouard, en défiant les conventions de son époque, apparaît désormais comme un précurseur, un artiste qui interroge les normes bien avant que ces questions ne deviennent centrales dans le discours artistique.
Ses clichés, à la fois provocateurs et introspectifs, montrent une fragilité humaine que l’on ne pouvait deviner derrière son allure extravagante.
Ses dessins, souvent sombres, révèlent un monde intérieur complexe, marqué par le traumatisme et la solitude. Les traits fins et rigoureux de ses œuvres contrastent avec la vie chaotique qu’il menait.
Ses œuvres, bien que peu nombreuses, deviennent des objets recherchés, car elles incarnent l’authenticité d’un artiste qui a toujours refusé de se conformer.
Sa marginalité, loin d’être un obstacle, devient une force, une manière d’explorer des territoires inédits dans l’art du XXe siècle.
Marcel Bascoulard ne cherchait pas la reconnaissance de son vivant, et pourtant, il l’obtient aujourd'hui, à titre posthume.
Ses œuvres, redécouvertes avec le temps, trouvent une place dans l’histoire de l’art, non pas pour leur technicité ou leur appartenance à un mouvement, mais pour la liberté qu’elles incarnent.
Bascoulard est l’exemple même de l’artiste maudit, incompris en son temps, mais dont l’œuvre survit et résonne longtemps après sa disparition. Sa vie, tout comme son art, demeure un témoignage poignant de l’importance de la différence et du refus de se plier aux attentes.
Reconnaître la signature de l’artiste
Les œuvres de Marcel Bascoulard ne sont pas toutes signées. Elles peuvent l’être en bas du tableau ou du dessin, mais si vous pensez en posséder une, il vaut mieux la faire expertiser afin d’être sûr de l’originalité de votre bien.
Connaître la valeur d’une œuvre
S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Marcel Bascouard ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.
Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.
Si vous souhaitez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.
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