Cote et valeur des oeuvres, estampes, peintures de Jacques Villon

Villon

Considéré comme l’un des peintres les plus importants de son époque, Jacques Villon (1875-1963) est l’un des grands théoriciens du cubisme synthétique. Sa cote subit des fluctuations mais reste globalement élevée sur le marché des enchères, ses œuvres suscitent un engouement privilégié de la part des collectionneurs.

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Cote et valeur de l'artiste

Artiste polyvalent s’inscrivant surtout dans le cubisme synthétique, Jacques Villon est un peintre très apprécié sur le marché de l’art. Depuis les années 2000, sa cote explose et le place comme étant une valeur sûre du marché international, il est très prisé par les acheteurs français et les acheteurs américains. Les œuvres de Villon les plus recherchées sont ses toiles cubistes. Sa composition cubiste à dominante rouge L’Acrobate, datant de 1913, a été vendue à hauteur de 945 000€ en 2004 par Sotheby’s, tandis qu’elle était estimée entre 411 000 et 575 400€. 

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 50 à 75 370 €

Estampe - multiple

De 5 à 175 110 €

Huile sur toile

De 30 à 945 300 €

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Les œuvres et le style de l’artiste

Villon connaît un début de carrière très influencé par Henri de Toulouse-Lautrec. Il utilise d’abord petit la technique de l’eau forte et produit des gravures sur cuivre. Plus tard, il prendra part au mouvement fauviste sans participer au scandale de la salle VII. C’est lors de la naissance du cubisme, dont il connaît et expérimente toutes les phases, que Villon va révéler son identité artistique et théoriser le langage stylistique du cubisme.

Jacques Villon ou la traduction plastique du cubisme

Jacques Villon, de son vrai nom Gaston Émile Duchamp, naît en 1875 dans une famille relativement aisée et très tournée vers l’art. Il est l’ainé d’une fratrie d’artistes comprenant le peintre, sculpteur et écrivain Marcel Duchamp, le peintre Suzanne Duchamp, ainsi que le sculpteur Raymond Duchamp-Villon.

Il grave à la technique de l’eau forte sur des batteries de cuisine petit, puis sur du cuivre. Son grand père lui enseigne plusieurs techniques et fait de lui un enfant cultivé et ouvert sur le monde. Il fait son droit à l’université de Paris, en vivant avec son frère Raymond, tout en fréquentant Montmartre. Villon suit une formation aux Beaux-Arts de Rouen à condition de finir son droit, et signe Jacques Villon pour dissocier son identité d’artiste de celle de ses frères.

Aux Beaux-Arts de Paris, il est ensuite l’élève de Fernand Cormon, puis rencontre Toulouse-Lautrec avec qui il va travailler une dizaine d’année pour la production d’affiches de cinéma et l’illustration de presse.

Tout en continuant à graver sans cesse, il participe à l’organisation des Salons de 1905 et 1906 et prend part au fauvisme. Il s’isole de Montmartre et créé la Section d’or, groupe réunissant notamment Apollinaire, Picabia, Metzinger, R. Delaunay ou encore Fernand Léger.  

En 1944, la galerie Louis Carré acquiert l’entièreté de son atelier et lui consacre une exposition : c’est le début de son succès sur le plan international.  

Il créé une langue graphique du cubisme et apporte une contribution immense au progrès artistique de son siècle.

Une exposition regroupant ses œuvres ainsi que celles de ses frères et sœurs est organisée à Rouen puis à Paris en 1967, quatre ans après sa mort dans son atelier de Puteaux, à l’âge de 87 ans.

En savoir plus sur le travail de Jacques Villon

Comprendre les différentes phases du cubisme

Dans la seconde partie du XIXème siècle, on voit jaillir un nouveau courant artistique en France qui plaît beaucoup au public : il s’agit de l’impressionnisme. Beaucoup d’artistes y prennent part : Claude Monet en est la figure de proue mais un autre peintre, Paul Cézanne, sort du lot.

En effet, Cézanne produit de nombreuses toiles impressionnistes durant sa carrière et il est encore aujourd’hui considéré comme un des maîtres de ce courant. Cependant, il va devenir un précurseur des courants suivants. En premier lieu, du postimpressionnisme, et en second lieu du cubisme, deux mouvements loin d’être dépourvus de liens.

Le postimpressionnisme, dont on estime en histoire de l’art le début en 1910, regroupe en réalité de nombreuses techniques différentes ainsi que des styles variés : on considère le symbolisme, le pointillisme, le synthétisme et le groupe des Nabis. Cette dénomination vise surtout à marquer une fin à l’impressionnisme, que la critique et les théoriciens estiment alors comme dépassé.

Bien que l’on dise traditionnellement que l’impressionnisme prend fin en 1910, Cézanne a en réalité anticipé le cubisme bien avant. Dans sa toile Gardanne, datant de 1885, on distingue déjà aisément une remise en question de la représentation parfaite du réel et des formes géométriques.

Les plans et les perspectives sont aussi bouleversés et totalement remis en cause. Tous ces constats posés par Cézanne sont à l’origine du cubisme.

Il réitère ses questionnements dans sa toile La montagne Sainte-Victoire vue de la carrière Bibemus, en 1897. Sa réflexion a mûri, les formes géométriques sont moins nettes, les perspectives ainsi que les plans du tableau s’en trouvant davantage remis en cause. 

Néanmoins, on estime que la première phase du cubisme (cézannien) a lieu entre 1908 et 1910. Elle est initiée par Picasso et Braque, qui vont savoir utiliser les jalons posés par Cézanne. Ils veulent donner une autonomie à la toile, et arrêter de traiter avec réalisme les volumes en deux dimensions.

Le processus perceptif s’écroule ensuite ; il s’agit de le déconstruire pour mieux le reconstruire et ainsi mieux le comprendre. On parle alors de cubisme analytique (1910-1912). Cette phase est surtout caractérisée par l’expérimentation, qui a failli conduire Braque et Picasso vers l’abstraction.

C’est finalement en se rattachant aux différents niveaux de sens du réel et à la structure de l’être au monde que la troisième phase du cubisme a pu déployer tout son intérêt au Bateau-Lavoir : plus esthétique, plus réel, plus compréhensible, le cubisme synthétique séduit d’autres artistes comme Juan Gris qui collabore ensuite avec Braque et Picasso.

Villon va étudier et expérimenter de près toutes ces phases, sans pour autant en être l’instigateur. S’intéressant à un autre aspect de cette révolution, il insistera sur le trait et sa mécanisation, ainsi que sur la facture de ses œuvres, qu’il veut douce et calme.

Jacques Villon, huile sur toile

L’apport de Jacques Villon au cubisme et à son dépassement  

Apollinaire, proche de Braque et Picasso, joue un rôle fondamental dans l’histoire du mouvement, et aide Jacques Villon à mener ses recherches sur le dépassement du cubisme. Sans s’inscrire dans la démarche statique et glaciale du cubisme analytique (cf. Picasso, Portrait d’Ambroise Vollard), il cherche l’ordre et la discipline permettant à chaque plan coloré de prendre vie et de trouver sa place dans la composition, persuadé d’avoir compris comment l’œil intégrait la dimension matérielle de l’œuvre.

Il décompose et recompose la structure visuelle de ses supports en les organisant en pyramides, quatre au total : deux diagonales reliées aux angles permettent au sujet de prendre forme.

Sa démarche est rigoureuse et cartésienne, imprégnée des progrès scientifiques et neurochimiques de son époque, en ne laissant absolument rien au hasard.

« Ce qui m’a séduit dans le cubisme, c’est la recherche de la création, la discipline qui conduit au tableau volontaire, ordonnancé, où il n’y a plus de place pour le hasard ». – Jacques Villon

En résumé, Jacques Villon avait pour ambition de traduire plastiquement le mouvement, par la décomposition de la surface en plans colorés. Utilisant sans relâche les cercles et les chartes chromatiques, créant ainsi une langue graphique aboutissant à la mécanisation du trait, ce qu’aucun autre cubiste n’avait vraiment recherché avant lui.

Beaucoup moins célèbre que Juan Gris, Georges Braque et Pablo Picasso, de nombreux artistes vont s’inscrire dans son sillage : Maurice Estève, Jean Bazaine, Léon Gischia, Alfred Manessier … À sa mort, Jean Cassou soulignera son rôle crucial dans la fondation et le rayonnement dans l’histoire de l’art du mouvement cubiste.

Pourtant peu utilisée dans le répertoire cubiste, l’iconographie religieuse prendra une place importante dans l’œuvre de Jacques Villon. Au-delà des vitraux qu’il a réalisé pour la cathédrale de Metz, mettant à profit toutes ses théories scientifiques et picturales, l’artiste a su utiliser ce répertoire à de multiples reprises dans des peintures et des gravures.

Sa signature

Les œuvres de Jacques Villon ne sont pas toutes signées. De surcroît, il existe beaucoup de copies : c’est pourquoi l’expertise est importante.

Signature de Jacques Villon

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