Cote et valeur des oeuvres, peintures, dessins de Paul Jouve

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Cote et valeur de l’artiste Paul Jouve

Paul Jouve est un peintre animalier du XXème siècle. Il laisse surtout des œuvres inspirées de fauves (panthères, lions tigres…). Son héritage se compose de peintures, de dessins-aquarelles et d’estampes.

A présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs. Ses peintures sont particulièrement prisées surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’Art s’échelonne entre 30€ et 300 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Paul Jouve.

En 2014, sa composition Prière au campement, représentant des animaux de la savane, a été vendue à hauteur de 300 000€ tandis qu’elle était estimée entre 30 000 et 40 000€.

La cote de l’artiste est assez haute et varie en fonction de la quantité d’œuvre présentes sur le marché des enchères.  

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Jouve - Le livre de la jungle

Style et technique de l’artiste Paul Jouve

Le style de Paul Jouve s’appuie sur une maîtrise technique exceptionnelle, qui lui permet de capturer la force et la noblesse des animaux avec une intensité rare.

Artiste animalier par excellence, il déploie une technique de dessin extrêmement précise, marquée par des contours nets et des ombrages profonds qui accentuent le volume et la musculature des fauves qu’il affectionne tant.

Chaque trait est pensé pour rendre le mouvement et l’énergie, comme si l’animal prenait vie sur le papier. La rigueur de son observation, qu’il affine dès ses premières visites au Jardin des Plantes, transparaît dans chaque détail de ses œuvres : les textures des pelages, l’éclat des regards, la tension des corps.

En sculpture, il aborde la matière avec le même souci du détail, taillant des formes puissantes, aux poses majestueuses, qui rappellent l’intensité des bronzes de Bugatti ou la stylisation élégante de Pompon.

Son travail dans le métal ou la pierre révèle une habileté remarquable à traduire la robustesse et la souplesse des animaux, rendant hommage à leur grandeur naturelle.

Inspiré par les techniques orientales, Jouve accorde une attention particulière aux patines et aux finitions, donnant à ses pièces un éclat qui capte le regard.

À travers cette approche précise et respectueuse de l’animal, Paul Jouve fait de chaque œuvre une célébration de la vie sauvage, affirmant son statut d’artiste incontournable dans l’art animalier du XXe siècle.

La carrière et la vie de Paul Jouve

Paul Jouve (1878-1973), artiste français au parcours remarquable, s’impose comme une figure majeure du XXe siècle dans l’art animalier, aux côtés de talents tels que François Pompon et Rembrandt Bugatti.

Né en Seine-et-Marne, il est initié très tôt à l’art par son père, Auguste Jouve, peintre et photographe, qui encourage son goût pour le dessin et l’observation.

Ce cadre familial artistique le mène à intégrer l’École des arts décoratifs de Paris, où il cultive une fascination pour les animaux, qu’il étudie assidûment au Jardin des Plantes, capturant dans ses esquisses leur puissance et leur élégance.

Comme Bugatti, qui traduit la vitalité des fauves dans le bronze, Jouve sublime les félins, les rendant presque mystiques dans ses œuvres.

Sa proximité avec les peintres orientalistes, qui comme lui sont fascinés par l’exotisme et la grandeur des paysages lointains, se développe rapidement. Dès 1893, il expose au Salon des artistes français, une étape décisive dans sa carrière.

Ce succès lui permet d’obtenir une résidence à Alger auprès de Léon Cauvy, où il épouse la fille de Maxime Noiré, peintre influent du mouvement orientaliste.

Là-bas, il perfectionne son regard sur les grands fauves, comme Pompon le fera avec les ours et les cerfs dans sa propre démarche stylisée.

La carrière de Jouve prend un tournant avec son projet d’illustration pour Le Livre de la Jungle, où il parvient à saisir avec une rare intensité l’esprit sauvage des animaux. Ce projet, parmi les plus emblématiques de sa carrière, le place au même rang que les maîtres de l’illustration animalière.

Sa maîtrise du détail et sa capacité à insuffler une présence saisissante dans ses figures lui valent une reconnaissance mondiale. Tout au long de sa carrière, il reçoit trois médailles d’or dans des expositions parisiennes de renom, consolidant sa place dans le monde de l’art.

En 1931, il présente ses œuvres à l’Exposition coloniale internationale, où ses toiles sont particulièrement admirées pour leur exotisme vibrant.

Toujours à la recherche d’aventures et de nouvelles inspirations, il entreprend un voyage dans le massif du Hoggar, au cœur du Sahara, pour étudier les animaux dans leur habitat naturel.

À Paris, il collabore avec des artistes tels qu’Édouard-Marcel Sandoz et Gaston Suisse, avec lesquels il partage la passion de représenter la faune sous un jour noble et expressif.

Sandoz, spécialiste des formes géométriques stylisées, trouve d’ailleurs en Jouve un allié artistique, tous deux rendant hommage au règne animal par une approche épurée mais chargée d’émotion.

Jusqu’à la fin de sa vie, Jouve reste fidèle à sa passion pour les animaux, un engagement artistique qui lui vaut une reconnaissance durable. Il meurt à Paris, à l’âge de 95 ans, en laissant une empreinte indélébile dans l’art animalier du XXe siècle.

Focus sur un dessin, Tigre accroupi, (ci-dessus), Paul Jouve

Ce dessin de Paul Jouve révèle toute la maîtrise technique et la sensibilité de l’artiste face au monde animalier. On y découvre un tigre accroupi, concentré et serein, ses pattes avant repliées, sa tête abaissée presque en signe de soumission ou de repos intense.

La position particulière de l’animal, inhabituelle dans la représentation des fauves, traduit un mélange de puissance contenue et de douceur, un équilibre subtil que seul Jouve savait capturer avec tant de précision.

On ressent ici un profond respect pour l’animal, que l’artiste perçoit et rend dans toute sa noblesse naturelle.

Le travail des lignes est impressionnant. Jouve utilise un tracé à la fois précis et subtil pour sculpter les formes du tigre, jouant sur l’épaisseur et la direction des traits pour suggérer le volume et la texture de son pelage rayé.

Les rayures, typiques de cette espèce, ne sont pas seulement décoratives ; elles viennent épouser la musculature puissante de l’animal, révélant une anatomie détaillée et parfaitement maîtrisée.

Chaque ligne semble avoir été tracée avec une intention précise, accentuant la courbure des muscles et la souplesse des pattes. On remarque particulièrement le soin apporté aux ombrages, qui donnent de la profondeur et une dimension sculpturale à ce dessin pourtant en deux dimensions.

La queue du tigre, légèrement relevée, ajoute une touche de dynamisme à la composition. Elle équilibre la position accroupie du félin, et son extrémité enroulée vient casser la rigidité potentielle de l’ensemble.

Jouve parvient à exprimer, avec un minimalisme apparent, tout le caractère de l’animal : sa grâce, sa puissance et une certaine mélancolie.

Le choix de cette pose, presque contemplative, contraste avec les représentations habituelles des fauves en mouvement, en chasse ou en pleine action, préférées par les artistes animaliers de son époque.

Ici, Jouve nous offre un instant de calme, un moment suspendu, qui invite à une contemplation respectueuse.

Ce dessin témoigne également de l’influence des arts orientaux sur Jouve, en particulier dans sa manière de simplifier et de styliser les formes sans jamais perdre de vue la vraisemblance.

À travers cette œuvre, Jouve nous transmet son admiration pour les fauves et son talent pour capturer leur essence sans artifice.

Ce tigre accroupi devient ainsi bien plus qu’une simple étude de la faune : il s’impose comme une véritable ode à la majesté et à la beauté sauvage, où chaque trait respire la passion et la maîtrise.

L’héritage de Paul Jouve 

L’héritage de Paul Jouve demeure vibrant et imposant, symbolisant l’excellence de l’art animalier du XXe siècle.

En réinventant la représentation des fauves et autres créatures exotiques, il a laissé une empreinte indélébile dans l’art français, inspirant des générations d’artistes fascinés par la puissance de la faune.

Son influence se mesure non seulement dans la précision de son trait et la majesté de ses sculptures, mais aussi dans son approche respectueuse et presque spirituelle de l’animal, qu’il considérait comme un sujet noble.

Les œuvres de Jouve sont encore aujourd’hui prisées par les collectionneurs et exposées dans de prestigieux musées, où elles captivent par leur intensité et leur raffinement.

Ce maître du dessin et de la sculpture, qui a su marier technique rigoureuse et sensibilité profonde, continue d’influencer l’art animalier moderne et reste une référence incontournable pour les artistes contemporains comme pour les amateurs.

Paul Jouve, par son travail inégalé, a su conférer à l’art animalier une dignité et une profondeur qui transcendent les époques. 

Reconnaître la signature de Paul Jouve

Paul Jouve signe ses œuvres dans la plupart des cas, sur la toile en bas du tableau dans une couleur qui contraste avec le fond. Il peut arriver que ses œuvres ne soient pas signées.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Paul Jouve ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite en remplissant notre formulaire sur notre site Auctie's. Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés par l'état, vous contactera rapidement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations historiques sur celle-ci. Si vous souhaitez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier de solutions pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.