Cote et valeur des sculptures, céramiques, bronzes de Armand Petersen

Si vous détenez une œuvre réalisée par Armand Petersen ou d’après lui, et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel. Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur des œuvres de Armand Petersen    

Armand Petersen a produit des sculptures uniques. Désormais, les prix de ces créations peuvent augmenter considérablement au marteau des commissaires-priseurs. Ses sculptures sont particulièrement prisées, par les acheteurs du monde entier.

Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 100€ et 60 000€, pour le moment, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Petersen. En 2023, sa sculpture en bronze Le Lama a été vendue à hauteur de 60 000€, estimée à l’origine entre 50 000 et 70 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Armand Petersen    

Armand Petersen est un sculpteur contemporain qui travaille surtout avec le bronze. Les sculptures qui se vendent sur le marché des enchères sont donc surtout des bronzes, mais il a aussi produit des œuvres en céramique – plus particulièrement en porcelaine.

Son œuvre est proche d’artistes comme Édouard Marcel Sandoz, Georges Lucien Guyot, et Albéric Collin.   

La carrière de Armand Petersen  

Armand Petersen (1891-1969), d'origine danoise, voit le jour à Bâle, en Suisse. Il débute à l'École d'Arts Industriels de Genève, où il étudie l'orfèvrerie et la ciselure.

En 1914, il s'installe à Paris pour poursuivre sa formation, mais c'est finalement dans l'atelier du sculpteur hongrois Bêla Markup qu'il passera quatre années à se familiariser avec le modelage.

Markup, spécialiste de la sculpture animalière, lui fait découvrir les animaux au zoo de Budapest.

En 1924, l'art animalier est en plein boom. Pompon, célèbre depuis son Ours Blanc présenté au Salon d'Automne en 1922, rassemble autour de lui au Jardin des Plantes une nouvelle génération d'artistes animaliers, qui étudient les animaux en suivant ses conseils.

En 1926, Petersen se lance à son tour dans l'art animalier en travaillant à la fauverie du Jardin des Plantes, rejoignant ainsi le cercle des disciples de Pompon.

La première exposition des "Animaliers" a lieu en 1927 à la galerie Brandt, où Petersen expose aux côtés de Sandoz, Bigot, Artus et Pompon.

Son talent ne passe pas inaperçu. À la même époque, la Manufacture de Sèvres, en quête d’œuvres contemporaines à adapter en grès tendre coloré, choisit trois sculptures de Petersen.

Contrairement aux créations de Pompon, qui incarnent des "bêtes du Bon Dieu", celles de Petersen dégagent une vigilance constante, une expression subtile qui le distingue comme un maître de la sculpture animalière.

Dès 1929, seulement deux ans après ses débuts, il est déjà reconnu comme l'un des meilleurs de sa génération, souvent cité juste après Pompon.

En 1931, le groupe des "Douze Animaliers Français" se forme, et bien que suisse, Petersen y participe en tant qu'invité.

La crise économique de 1932 oblige de nombreux artistes, dont Petersen, à multiplier les éditions en céramique pour subvenir à leurs besoins, notamment à la Manufacture de Sèvres et à Bing & Grøndahl à Copenhague.

Après la disparition de Pompon en 1933, le groupe des animaliers se dissout rapidement. Cependant, grâce à Sandoz, qui reprend la galerie Brandt, ils continuent de se réunir jusqu'en 1939, lorsque la guerre les disperse définitivement.

En 1935, Petersen obtient la nationalité française, tout en continuant à exposer régulièrement en Suisse.

La sculpture animalière au XXème siècle

La sculpture animalière du XXème siècle incarne une véritable renaissance de l’art, en réinterprétant le lien millénaire entre l’homme et l’animal.

Alors que l'ère industrielle bat son plein et que le monde moderne s’accélère, les artistes animaliers trouvent une source d’inspiration inépuisable dans la nature et ses créatures, qu'ils cherchent à représenter avec une sensibilité nouvelle.

Ce genre artistique, souvent marginalisé, connaît un regain de popularité grâce à des sculpteurs visionnaires qui parviennent à capturer l’essence des animaux avec une profondeur et une expressivité remarquable. 

Au début du XXe siècle, la sculpture animalière se réinvente sous l'impulsion de sculpteurs comme François Pompon, dont les œuvres simplifient les formes sans sacrifier l'essence de l'animal.

Pompon, ancien praticien de Rodin, se détourne de l’approche hyperréaliste pour privilégier des lignes épurées et des volumes lisses, cherchant à capturer l’essence des créatures qu’il sculpte.

Son Ours Blanc, présenté au Salon d’Automne en 1922, devient un symbole de ce style nouveau. Par ses contours doux et son aspect presque minimaliste, il inspire toute une génération d’artistes animaliers qui cherchent à exprimer la vie animale avec une économie de moyens formels, sans perdre de vue l'énergie intrinsèque du sujet. 

Parallèlement à Pompon, des sculpteurs comme Rembrandt Bugatti font preuve d'un réalisme saisissant, mais avec une touche personnelle qui leur est propre. Bugatti, souvent associé à ses sculptures de fauves et d’éléphants, passe de longues heures à observer les animaux dans les zoos, notamment à Anvers.

Ses œuvres, empreintes d'une sensibilité aiguë, traduisent non seulement la morphologie des animaux, mais aussi leur caractère et leur comportement, capturant des moments de tension, de repos ou d’interaction sociale.

La texture brute de ses sculptures, souvent laissée visible, témoigne de son processus créatif intense et direct.

Dans les années 1920 et 1930, la sculpture animalière connaît un véritable âge d'or en Europe. En France, outre Pompon, des artistes comme Paul Jouve, Édouard-Marcel Sandoz et Armand Petersen se distinguent par leur capacité à saisir l’âme des animaux.

Jouve, par exemple, excelle dans les représentations de grands félins et d'oiseaux, alliant précision anatomique et expressivité.

Sandoz, quant à lui, s’intéresse non seulement aux animaux exotiques mais aussi aux espèces domestiques, qu'il interprète avec une sensibilité particulière. Petersen, d'origine suisse, apporte une touche d'inquiétude et de vigilance dans ses œuvres, différenciant ainsi ses créations de celles de ses contemporains.

En parallèle, le mouvement Art déco, qui domine la période entre les deux guerres, influence également la sculpture animalière. Les formes géométriques, les lignes épurées et les matériaux luxueux comme le bronze et l’ivoire sont privilégiés, conférant aux sculptures un aspect à la fois moderne et raffiné.

Les animaux deviennent des motifs stylisés, intégrés dans des compositions architecturales ou décoratives, renforçant l’idée que l’art animalier peut aussi être un art décoratif.

La Seconde Guerre mondiale marque une rupture, mais l'après-guerre voit la sculpture animalière se réinventer encore une fois.

Les artistes de cette période, influencés par l'abstraction et l'existentialisme, explorent de nouvelles façons de représenter le monde animal.

Les formes deviennent parfois plus stylisées, les matériaux plus variés, mais l’intérêt pour la faune persiste, soulignant une fois de plus le lien indéfectible entre l’humanité et la nature.

Au XXe siècle, la sculpture animalière a donc su évoluer en reflétant les préoccupations de son temps, de la pureté des formes à l'expressivité des volumes, tout en restant profondément attachée à la beauté et à la diversité du monde animal.

Chaque artiste a apporté sa propre vision, enrichissant ainsi ce genre artistique d’une diversité d’approches qui continue d’inspirer et de fasciner.

Focus sur l’hippopotame de la manufacture de Sèvres

L'hippopotame qu'Armand Petersen a réalisé pour la Manufacture de Sèvres est une œuvre qui incarne parfaitement son approche unique de la sculpture animalière.

À première vue, cet imposant animal semble solidement ancré au sol. Mais au-delà de cette apparence, Petersen insuffle à sa création une subtile tension, une vigilance presque palpable, qui transforme cette sculpture en bien plus qu’une simple représentation naturaliste.

Petersen, fidèle à son style, évite toute fioriture superflue. Les formes sont épurées, les lignes adoucies, créant une silhouette à la fois robuste et fluide.

Cette économie de moyens est au service de l’expression : l’hippopotame, malgré sa lourdeur, dégage une sensation de calme vigilant, comme s’il était prêt à se mouvoir à tout moment, avec cette lenteur calculée propre à l’espèce.

Ce choix stylistique reflète l’intérêt de Petersen pour l’essence de ses sujets, qu’il parvient à capturer sans recourir à une surabondance de détails.

Le matériau choisi par la Manufacture de Sèvres, ce grès tendre coloré aux teintes profondes, ajoute une dimension supplémentaire à l'œuvre.

Le grès, par sa texture douce et sa finition satinée, donne à l’animal une apparence légèrement moirée, presque aqueuse, qui évoque l’habitat naturel de l’hippopotame, ces rivières et marécages où il passe la plupart de son temps.

Cette surface lisse, presque sensuelle, invite à la caresse, créant une interaction tactile avec l’observateur qui contraste avec l’image souvent féroce de cet animal.

L’expression du visage de l’hippopotame est un autre détail frappant. Plutôt que de présenter un simple masque de bestialité, Petersen dote son sujet d’une expression quasi méditative. Le regard, mi-clos, est énigmatique, évoquant à la fois une placidité intérieure et une attention discrète à ce qui l’entoure. Cette dualité dans l’expression ajoute une profondeur psychologique à la sculpture, qui la distingue des représentations plus classiques.

Enfin, l’œuvre témoigne de la capacité de Petersen à s’adapter aux exigences techniques et esthétiques de la Manufacture de Sèvres tout en conservant son style distinctif. Il parvient à conjuguer la finesse et la modernité du design avec une fidélité à la nature de l’animal, faisant de cette sculpture une pièce maîtresse du renouveau de la céramique animalière au XXe siècle.

L’œuvre illustre parfaitement la capacité de Petersen à transformer un sujet familier en une création à la fois moderne et intemporelle, marquant ainsi une étape importante dans l’évolution de l’art animalier du siècle. 

Le succès des sculptures de Armand Petersen   

Armand Petersen produit des pièces d’exception, dont la forme et les motifs vont évoluer au fil de sa carrière. Il est désormais un artiste coté et renommé.

Ses œuvres passent peu en salle des ventes et sont très demandées.

Reconnaître la signature de Armand Petersen   

Armand Petersen ne signe pas toujours ses œuvres. Si vous pensez en posséder une, il est préférable de la faire expertiser.

Connaître la valeur d’une œuvre 

S’il s’avère que vous possédez une création de Armand Petersen ou que vous pensez en posséder un, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre pièce, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous souhaitez vendre votre bien, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour le céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.