Cote et valeur des tableaux de Pierre de Clausade

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Cote et valeur de l’artiste

Grâce à leur atmosphère sereine et lumineuse, les œuvres de Pierre de Clausade rencontrent un certain succès auprès des collectionneurs.

Sur le marché, ses différentes compositions réalistes ont du succès aux enchères. Ses œuvres se vendent entre 30 et 4 900€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée à ces toiles.

Ainsi, certaines œuvres de l’artiste ont atteint des montants inédits comme en témoigne son tableau Fleur de peau, adjugé 4 900€ en 2008 tandis qu’il était estimé entre 1 290 et 1 930€. 

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Les œuvres et le style de l’artiste

Pierre de Clausade développe un style profondément poétique, où l’atmosphère joue un rôle central, élevant ses paysages au-delà de la simple représentation.

Ses toiles, telles que Paysage brumeux (collection particulière), sont imprégnées d’un clair-obscur savamment maîtrisé, qui évoque les vastes horizons des maîtres hollandais, tout en restant résolument modernes par leur dépouillement.

L’artiste privilégie une palette restreinte, dominée par des gris perle, des bleus acier et des blancs laiteux, créant ainsi des effets de lumière d’une subtilité saisissante.

Chaque nuance semble se fondre dans une autre, contribuant à une harmonie chromatique qui enveloppe ses compositions d’un voile onirique.

Sa technique repose sur des glacis délicats, superposés avec minutie, qui confèrent une profondeur presque tactile à ses ciels tourmentés et à ses vastes étendues désertiques.

Clausade s’attache également à une simplification des formes : les collines, les arbres ou les chemins s’effacent parfois au profit d’un jeu de textures et de contrastes, où la suggestion prime sur le détail.

Cette sobriété volontaire lui permet de créer des œuvres contemplatives, où l’absence humaine devient un silence éloquent.

L’artiste se distingue ainsi par une approche où l’émotion domine, transformant le paysage en une expérience spirituelle. Ce mélange d’introspection et de maîtrise technique confère à ses œuvres une intensité rare, invitant le spectateur à une méditation sur l’immensité et la fugacité du monde.

La vie de Pierre de Clausade    

Pierre de Clausade naît en 1910, dans un milieu artistique où son père, peintre, et sa mère, sculpteur, lui offrent un terrain d’expression favorable. Très jeune, il est immergé dans l’art et découvre ainsi un univers fascinant, celui de la peinture et des arts plastiques.

Au sortir de l’École des Beaux-Arts de Paris, il entame un parcours marqué par de multiples influences, allant des grands maîtres du paysage classique aux tendances plus modernes.

Les voyages qu’il entreprend, notamment dans le Midi et en Provence, viennent enrichir sa vision et son œuvre.

Là, au contact de la lumière particulière de cette région, il trouve des sources inépuisables d’inspiration, qui s’intègrent parfaitement dans sa quête d’une peinture emplie de lumière et de transparence.

C’est dans cette période qu’il commence à déployer un style propre, alliant la rigueur du paysage traditionnel et l’expérimentation d’un langage plus libre, plus ouvert aux abstractions subtiles.

Bien que l’artiste s’inscrive dans une certaine continuité de l’histoire paysagiste française, sa démarche se distingue par un désir de rendre l’âme du paysage, de capter l’intensité de la lumière, la vibration des atmosphères, et non plus simplement sa représentation fidèle.

Ce fut aussi la période où ses œuvres, de plus en plus personnelles, commencèrent à toucher un large public, et furent reconnues dans les salons de prestige, consolidant ainsi sa place parmi les peintres de son époque.

Focus sur Les Champs de Lumière, Pierre de Clausade

Dans Les Champs de lumière, une œuvre majeure de Pierre de Clausade, l'artiste prend à bras-le-corps la lumière et la nature, qu’il sublime par une touche vibrante, presque sensorielle.

Ici, le paysage n’est pas simplement un décor ; il devient le vecteur d’une émotion, une méditation sur la présence du monde dans ses formes les plus épurées.

Ce tableau, où les lignes sont effacées, adoucies par un flou bienveillant, nous plonge dans un univers où la lumière, presque tangible, semble se fondre avec la terre et le ciel.

L’effet lumineux qui émane de la toile confère à la scène une dimension quasi surnaturelle. Les teintes pastel se mêlent avec une fluidité qui crée une harmonie, à la fois calme et vibrante, entre le ciel et les champs, entre l’invisible et le visible.

Ce qui frappe dans cette œuvre, c’est la manière dont Pierre de Clausade met en scène le paysage comme une abstraction lumineuse, où chaque coup de pinceau semble vouloir capter l’instant fugitif de la lumière.

L’artiste réussit à sublimer ce qui pourrait apparaître comme banal, un champ de blé sous la lumière du matin, en en faisant un sujet de contemplation infinie.

Dans cette fusion du ciel et de la terre, l’écho des grands maîtres impressionnistes, comme Monet, n’est jamais loin, mais de Clausade parvient à distiller dans cette interprétation de la lumière une sensibilité qui lui est propre.

L’empreinte de Pierre de Clausade sur sa période

Pierre de Clausade laisse une empreinte indélébile sur la période qu'il traverse, marquée par une double volonté de renouveau et de respect des traditions.

Si l’on prend en compte l’évolution de la peinture paysagère du XXe siècle, l'artiste incarne cette transition subtile entre la rigueur classique et les recherches formelles plus modernes.

Dans les années 1950 et 1960, alors que le monde de la peinture oscille entre abstraction et figuration, de Clausade parvient à sublimer les éléments naturels, en particulier la lumière, dans une écriture picturale tout en transparence et en nuance.

Il se détache des figures plus académistes de son époque et s’affirme par une originalité qui n’est pas sans rappeler l'esprit des maîtres de la peinture impressionniste, mais avec une lente évolution vers des compositions plus minimalistes, où le paysage devient le reflet de son ressenti profond.

Son influence va bien au-delà de ses œuvres : à travers ses compositions, il touche des générations d'artistes qui voient en lui une figure clé du mouvement paysagiste contemporain.

Loin de se laisser enfermer dans une époque ou une tendance, Pierre de Clausade parvient à incarner une modernité douce, qui s’émancipe de l’agitation du monde extérieur tout en restant profondément ancrée dans le visible, dans ce qui est tangible, touchable.

Il prouve qu’il est encore possible, dans un monde saturé d’innovations, de rendre l’intimité du paysage tout en restant fidèle à un principe fondamental de beauté.

Les influences stylistiques de Pierre de Clausade

Pierre de Clausade, tout en s'inscrivant dans le courant de l'art abstrait, n'échappe pas aux influences profondes des grands mouvements impressionnistes et post-impressionnistes.

C’est dans cette relation subtile avec la lumière et la nature qu’il retrouve l’empreinte de peintres tels que Monet, dont les jeux de lumière ont bouleversé la perception classique du paysage. Mais de Clausade ne se contente pas d’imiter ou de rendre hommage : il assimile ces influences et les transfigure.

À l’image de Cézanne, il cherche à redéfinir la perception de l’espace, mais loin de la rigueur géométrique du maître aixois, il se rapproche davantage des expériences fluides et sensorielles de l'impressionnisme. L’introduction d’une touche plus légère, plus vivante, qu’il adapte à sa propre sensibilité, marque sa rupture avec les formes traditionnelles de la représentation.

À cette influence impressionniste se mêle celle des grands explorateurs de la couleur pure, comme Van Gogh et Pissarro, dont les palettes vibrantes et saturées ont sans doute nourri son goût pour l’exploration de la lumière sous des formes presque spirituelles.

Le rendu atmosphérique, à la fois flou et précis, qu'il développe dans ses paysages nous rappelle également l'œuvre de l’école de Pont-Aven, mais avec cette nuance que de Clausade ne cherche pas à fixer le sujet dans une forme nette ; au contraire, il le fait se dissoudre dans l’éclat de la lumière.

Ce mélange d’influences, tantôt impressionnistes, tantôt plus abstraites, constitue un terreau fertile à l’expression d’une esthétique personnelle où la lumière, tout comme la couleur, devient l’acteur principal.

Sa signature

Les œuvres de Pierre de Clausade ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :  

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