Cote et valeur des tableaux, dessins, estampes d'Otto Dix

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Cote et valeur de l’artiste

Sur le marché de l’art, la cote d’Otto Dix est assez haute. Ses œuvres les plus prisées sont ses toiles expressionnistes et ses dessins des gueules cassées. L’artiste est particulièrement prisé parmi les peintres et dessinateurs allemands du XXème siècle. Ainsi, le prix auquel se vendent les œuvres d’Otto Dix s’échelonne entre 10 et 5 098 190€ aux enchères. En 2016, son tableau Schwangeres Weib (huile sur toile), datant de 1919, a été adjugé 3 159 840€, tandis qu’il était estimé entre 2 633 200 et 2 949 800 €.

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de l’artiste

Otto Dix se situe dans le courant expressioniste, et plus particulièrement de l’expressionnisme allemand. Il intègre dans ses compositions de nombreuses références à l’histoire de l’art allemand. Il est un des fondateurs de la Nouvelle objectivité pendant la République de Weimar, qui réunit des artistes post expressionnistes, dont la visée des œuvres est assez contestataire. Il est l’auteur de nombreuses toiles mais aussi de nombreux dessins et estampes.

Otto Dix, des portraits de soldats à l’art dégénéré

Otto Dix (1891-1962) est un peintre et graveur allemand du XXème siècle.

Il grandit dans un milieu ouvrier, où il reçoit une éducation artistique par sa mère. Il suit relativement jeune les cours de dessin de Ernst Schunke et Carl Senff, ce dernier remettant en cause le talent de son élève. Il entre à l’école des arts appliqués de Dresde où il produit ses premières œuvres cubistes et futuristes, étant aussi influencé par le groupe Dada, grâce à une bourse fournie par le Prince de Reuss. Il y étudie jusqu’en 1914 – jusqu’à sa mobilisation sous les drapeaux allemands. Il passe un long moment en camp d’entraînement, et est envoyé au front en 1915, s’étant porté volontaire. Il reçoit une formation de mitrailleur, ce qui lui permet de participer à plusieurs campagnes militaires, mais aussi le traumatiser à vie. Il ressort vivant de cette expérience, avec cependant d’importantes blessures physiques et psychologiques. 

Il en témoigne de manière assez violente dans sa peinture, réalisant d’abord une série d’eaux fortes intitulée Der Krieg, puis des huiles sur toile méticuleusement composées, s’inscrivant dans la tendance picturale d’après la guerre prônant un retour à l’ordre, visant à sauvegarder la virilité masculine remise en question par la guerre – notamment à cause de l’aspect physique des soldats, mais aussi à cause de leurs traumatismes. L’œuvre d’Otto Dix est profondément marquée par ses peurs, il fait de violents cauchemars longtemps après la guerre qu’il essaye d’extérioriser par la peinture. Il écrira : « j'ai rêvé que je devais ramper à travers des maisons en ruines (sérieusement), à travers des couloirs, où je pouvais à peine passer. Les ruines étaient toujours présentes dans mes rêves ».

Il combat la figure de la Nouvelle Femme (cf Portrait de la journaliste Sylvia von Harden), jusqu’à l’arrivée au pouvoir des nazis. Otto Dix est un des premiers à être renvoyé, ses œuvres sont qualifiées de « dégénérées » par les nazis en 1937. Son triptyque la Guerre, résultat de trois années de travail jusqu’en 1931, est interdit par les autorités nazies.

Toute sa vie, il a eu pour but de retranscrire la réalité et la violence de la guerre dans l’art.

Il s’éteint en 1969 en Allemagne.

L’empreinte de Otto Dix sur son époque

Otto Dix est l’un des peintres les plus célèbres de son époque. Auteur d’une production considérable, ses œuvres sont exposées dans différents musées à travers le monde, mais ce sont les collectionneurs privés qui jouent le plus grand rôle dans la conservation de son œuvre. Il a durablement marqué l’histoire de l’art du XXème siècle et a remarquablement documenté la situation physique et émotionnelle des soldats ressortis vivants de la Grande Guerre.

Sa signature

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

Expertiser votre bien

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