Dessins Alix Aymé - Valeur, cote, artiste

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Cote et valeur de l’artiste Alix Aymé

Alix Aymé est une artiste majeure de la peinture du XXème siècle. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 30€ et 345 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2021, une huile sur toile intitulée Nu au lotus, a été vendue à hauteur de 250 000€, tandis qu’elle était estimée entre 100 000 et 150 000€. Sa cote est en hausse.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Alix Aymé  

Alix Aymé, influencée par Paul Gauguin et Maurice Denis, a su développer un style singulier qui trouve une expression particulièrement raffinée dans ses dessins.

Ses œuvres sur papier révèlent une délicatesse remarquable et une précision qui traduisent un sens aiguisé de l’observation, ainsi qu’une sensibilité marquée pour les formes, les mouvements et les subtilités de la lumière.

Travaillant souvent au crayon ou à l’encre, elle privilégiait des lignes fluides et des compositions épurées, où chaque trait portait la justesse de son intention et témoignait de sa maîtrise technique.

Ces dessins, empreints d’une esthétique proche de l’Art Déco, se distinguent par des touches subtiles de doré qui viennent souligner les contours et ajouter une dimension décorative sophistiquée à ses créations. 

Avec une remarquable finesse, Alix Aymé capturait les motifs exotiques, les paysages vibrants et les scènes du quotidien indochinois, transformant des moments ordinaires en évocations poétiques empreintes d’une sérénité rare.

Sa palette graphique traduisait un dialogue harmonieux entre des influences occidentales modernes et une inspiration profondément enracinée dans la culture orientale.

En intégrant à ses compositions un équilibre parfait entre sobriété et ornementation, ses dessins s’imposent comme le reflet d’une recherche artistique à la fois rigoureuse et imprégnée d’élégance, témoignant de son regard novateur et de son talent à tisser des liens subtils entre deux mondes.

Alix Aymé, de Marseille à l’Indochine

Alix Aymé (1894-1989) était une artiste française qui a marqué son époque par son talent exceptionnel dans le dessin et son rôle de passeuse culturelle entre l’Occident et l’Asie.

Née à Marseille, elle développe très jeune un goût pour le dessin et la musique, qu’elle étudie au Conservatoire de Toulouse.

Bien que talentueuse dans les deux domaines, elle se consacre entièrement au dessin, une discipline qui lui permet d’explorer sa fascination pour les formes et les lignes.

À Paris, elle rejoint l’atelier de Maurice Denis, où elle perfectionne son style tout en participant à des projets prestigieux, comme la décoration du théâtre des Champs-Élysées. 

Mariée à un professeur de lettres, elle quitte la France pour l’Asie, où elle enseigne le dessin et la peinture au lycée français de Hanoï. Ce séjour en Indochine devient un tournant dans sa carrière, nourrissant son œuvre d’une nouvelle richesse visuelle.

De retour en France, elle accepte une mission du Gouvernement français pour l’organisation de l’exposition coloniale de 1931, avant de repartir pour l’Asie avec son fils.

Installée au Laos puis à nouveau au Vietnam, elle puise dans ces environnements une source inépuisable d’inspiration pour ses dessins, qui témoignent d’un regard attentif et d’une sensibilité unique pour les scènes quotidiennes et les paysages locaux. 

Nommée professeur à l’École des Beaux-Arts d’Indochine, fondée par Victor Tardieu, elle forme une génération d’artistes tout en approfondissant son propre art.

Aymé s’intéresse particulièrement au dessin sur soie, une technique raffinée qu’elle aborde avec une précision et une délicatesse remarquables. Cette approche, influencée par les traditions asiatiques, dialogue constamment avec son héritage artistique occidental.

En fin de carrière, elle réalise un chef-d’œuvre monumental, le chemin de croix de Notre-Dame de Fidélité, où elle conjugue avec audace techniques orientales et inspirations européennes.

Elle s’éteint en 1989, laissant derrière elle une œuvre profondément marquée par sa passion pour le dessin et son désir de fusionner les cultures.

Focus sur un dessin d’Alix Aymé

Un dessin d'Alix Aymé, représentant une femme vietnamienne assise, incarne l’élégance de son art graphique. Travaillée au crayon et à l’encre, l’œuvre illustre une scène du quotidien avec une précision délicate.

La posture sereine de la femme, les jambes croisées et le regard pensif, témoigne d’un sens aigu de l’observation, propre à l’artiste. Les plis du vêtement, tracés avec finesse, révèlent une attention particulière aux détails sans jamais alourdir la composition. 

Le trait fluide et épuré d’Aymé confère à la scène une clarté presque méditative. L’arrière-plan, minimaliste, met en valeur le sujet principal tout en laissant deviner une atmosphère paisible, typique des villages vietnamiens.

Ce dessin traduit également l’influence de l’Art Déco dans la sobriété des lignes et l’équilibre des formes. 

Avec ce type d’œuvre, Alix Aymé parvient à transcender les barrières culturelles, combinant son regard occidental avec une admiration sincère pour les traditions locales.

Chaque détail, du geste retenu de la femme à l’harmonie générale, reflète une quête artistique alliant simplicité et raffinement, caractéristique de son approche singulière.

L’héritage de Alix Aymé sur sa période 

L’héritage d’Alix Aymé sur son époque, en particulier à travers ses dessins et aquarelles, est empreint d'une subtile fusion entre influences occidentales et traditions orientales.

Son regard unique sur le monde, qu’il s’agisse des paysages indochinois ou des scènes quotidiennes, a offert une vision raffinée et poétique, qui a marqué ses contemporains.

À travers ses dessins, elle a su transcender la simple observation, donnant à chaque ligne une poésie et une douceur caractéristiques de son style. 

Ses œuvres ont aussi joué un rôle clé dans l'introduction des techniques artistiques du Vietnam à un public occidental, établissant un pont entre les cultures.

Par son enseignement à l'École des Beaux-Arts d'Indochine, elle a formé plusieurs générations d’artistes, instillant en eux l’amour de la laque vietnamienne et de la peinture sur soie.

Aujourd’hui, cet héritage perdure à travers les artistes contemporains qui continuent de s’inspirer de ses compositions épurées et de ses expérimentations graphiques.

La richesse de ses dessins et aquarelles a permis de faire rayonner l’art de l’Indochine au-delà des frontières, en inscrivant le style d’Alix Aymé comme un jalon essentiel de l’art décoratif du XXe siècle.

L’influence d’Alix Aymé dans l’enseignement de l’art indochinois

Alix Aymé a joué un rôle fondamental dans l’enseignement de l’art indochinois au XXème siècle, inscrivant son influence au cœur de cette période de dialogue culturel intense.

Installée à Hanoï, elle fut une figure marquante de l’École des Beaux-Arts d’Indochine, créée par Victor Tardieu, où elle contribua à perpétuer la tradition de la laque vietnamienne et à faire connaître les techniques de la peinture sur soie.

Son approche, à la fois ancrée dans la sensibilité occidentale et ouverte sur les richesses artistiques locales, a permis d’introduire et de faire évoluer ces savoir-faire au sein du système éducatif vietnamien.

À travers son enseignement, Aymé a transmis des valeurs de rigueur technique et d’inventivité, tout en cultivant un respect profond pour les traditions artisanales du Vietnam, également utilisées par des artistes comme Vu Cao Dam ou Trung Thu Mai.

Elle a encouragé ses élèves à s’approprier ces méthodes ancestrales, tout en expérimentant de nouvelles formes et styles inspirés par les échanges artistiques entre l’Orient et l’Occident.

Ses œuvres, tant dans la peinture que dans le dessin, sont un reflet direct de cette double influence, mêlant lignes épurées, motifs exotiques et une palette subtile.

Son travail en tant qu’éducatrice a permis de former une nouvelle génération d’artistes capables de perpétuer ces pratiques tout en leur insufflant un regard contemporain.

À travers elle, l’art indochinois a ainsi trouvé une voie d’expression à la fois fidèle à ses origines et résolument tournée vers l’avenir. L’héritage d’Alix Aymé dans l’enseignement de l’art au Vietnam reste vivant, influençant encore les créateurs d’aujourd’hui.

Reconnaître la signature de l’artiste

Aymé signe souvent son nom en bas de ses dessins, ou de ses huiles sur toile. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

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