Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Carla Accardi
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Cote et valeur de l’artiste
Artiste italienne, Carla Accardi a su convaincre les critiques, les marchands et les collectionneurs d’art de son époque. Depuis, les œuvres de l’artiste s’imposent comme des valeurs sûres du marché de l’art.
À partir des années 2010, sa cote explose et affiche une progression stable, notamment pour ses œuvres réalisées à partir des années 50.
Ainsi, le prix auquel se vendent les œuvres de Carla Accardi s’échelonne entre 50 et 280 000€. En 2023, une huile sur toile datant de 1957 intitulée Caséine a été adjugée 280 000€, tandis qu’elle était estimée entre 200 000 et 300 000€.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Estampe - multiple | De 50 à 4 400 € |
Sculpture | De 700 à 25 000 € |
Dessin - aquarelle | De 200 à 41 000 € |
Peinture | De 150 à 280 000 € |
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Les œuvres et le style de l’artiste
Dans les œuvres de Carla Accardi, la remise en question des codes de la peinture traditionnelle s’accentue avec l’introduction du sicofoil, un matériau translucide qui bouleverse la surface elle-même.
Les signes tracés à la main, souvent dépouillés de tout contour rigide, s’y étendent comme des motifs en apesanteur, vibrant entre opacité et transparence.
Ces lignes, tour à tour sinueuses et brisées, épaisses et évanescentes, semblent vouloir explorer toutes les combinaisons possibles, jouant sur les superpositions et les rythmes irréguliers.
Le support n’est plus seulement un réceptacle, mais devient un espace actif où les textures et les reliefs émergent au gré de la lumière qui traverse ou reflète la matière.
Dans cette exploration, le signe perd toute fonction descriptive. Il ne coïncide plus avec les formes narratives auxquelles il était primitivement destiné, mais se consacre à redéfinir un espace purement visuel, à varier les densités et les intervalles dans une continuité mouvante.
Les couleurs, appliquées en aplats éclatants ou en touches subtiles, ne servent plus à figurer des objets. Dépourvues de leur rôle symbolique ou décoratif, elles deviennent les actrices d’un jeu d’apparitions et de disparitions, modulant sans cesse la perception du spectateur.
Ce vocabulaire chromatique, libéré des conventions, interagit avec le sicofoil pour produire des effets optiques inattendus, parfois proches de la vibration lumineuse.
Dans cette reconfiguration du langage pictural, Accardi atteint un paroxysme où l’espace pictural semble se dissoudre dans une matérialité immatérielle.
La surface, traversée par la lumière, ne connaît plus ni contour ni frontière nette, mais se déploie comme un champ infini où chaque élément s’inscrit dans un dialogue permanent avec les autres.
Cette évolution technique et esthétique, loin d’être un simple détail, traduit un profond retournement : la peinture, chez Accardi, cesse d’être représentation pour devenir exploration, invention d’un espace inédit où le visible et l’invisible se confondent.
La vie de Carla Accardi
Carla Accardi, née en 1924 à Trapani, en Sicile, fait ses premières armes artistiques à l’Académie des Beaux-Arts de Palerme avant de poursuivre ses études à Florence.
À Rome, où elle s’installe en 1946, son parcours s’inscrit dans un contexte d’effervescence intellectuelle et artistique, marqué par l’émergence de nouvelles avant-gardes.
Dès 1947, elle cofonde le groupe Forma 1 avec d’autres artistes désireux de conjuguer abstraction géométrique et idéaux marxistes.
Ce moment inaugural, qui pourrait sembler une simple adhésion à une esthétique collective, marque déjà l’amorce d’un cheminement singulier.
Sa peinture, dès lors, se libère progressivement des cadres rigides de la géométrie stricte pour explorer un langage de signes où la couleur, souvent éclatante, devient une force plastique autonome.
Cette évolution témoigne d’un désir croissant d’échapper aux conventions, tant picturales que sociales, dans une Italie encore profondément marquée par les valeurs patriarcales.
À partir des années 1960, l’introduction du sicofoil, ce matériau translucide et souple, traduit un tournant décisif dans sa démarche : les supports traditionnels cèdent la place à une recherche où l’espace, la lumière et la transparence deviennent des éléments constitutifs de l’œuvre.
Loin de se limiter à des expérimentations formelles, ce choix radical inscrit son travail dans un rapport direct avec les transformations sociales et culturelles de son époque, affirmant un geste d’indépendance et d’innovation.
Focus sur Rotoli, Carla Accardi, 1965
Dans Rotoli (1965), l’œuvre de Carla Accardi s’affranchit des conventions traditionnelles du tableau, faisant de la matière et de la lumière les véritables sujets de l’œuvre.
Sur ces rouleaux de sicofoil, matériau souple et translucide, elle déploie des formes abstraites, qui ne sont ni totalement des lignes ni entièrement des signes, mais une dynamique entre les deux, une sorte de tension sans résolution.
La texture du sicofoil, en soi presque invisible, devient un support pour des traces qui n’ont de définition que celle qu’on leur attribue, et à la fois une revendication de présence, où chaque mouvement inscrit dans la matière semble à la fois suspendu et flottant.
Le sicofoil, par sa transparence, ne fait pas que faire éclipser les figures traditionnelles de la peinture : il dilue aussi les frontières entre le monde de l’art et celui du spectateur.
Chaque pli, chaque ligne tracée semble inviter ce dernier à un mouvement, à une expérience d’engagement constant. L’œuvre n’est plus une figure de contemplation passive mais un espace interactif, où le spectateur lui-même devient l’acteur principal dans la lecture de la forme.
La structure des bandes, souvent suspendues dans l’espace, refuse de se limiter à un cadre, à une image fixe : elles sont la projection d’un langage pictural où le mouvement, la lumière et l’ombre prennent place au même titre que le geste.
Ces rouleaux, semblables à des traces de mouvements linéaires déployées dans l’espace, semblent chercher leur propre direction, dérivant entre des extrêmes de tension et de fluidité.
L’absence de fond traditionnel ou de composition rigide, propre aux formats classiques de la peinture, dépossède l’œuvre de toute représentation narrative ou géométrique, la laissant se transformer, se métamorphoser à travers la lumière qui les traverse et l’espace qu’elles occupent.
À chaque instant, l’œuvre se redéfinit en fonction de l’angle sous lequel elle est vue, comme une variation d’ombre et de lumière qui n’a d’autre finalité que son existence dans l’instant.
La gamme des couleurs, jouant entre des teintes vives et des blancs éclatants, relance cette notion de dynamique que la peinture traditionnelle tendait à éradiquer.
L’œuvre d’Accardi ne cherche pas à reproduire une forme du réel ou à capturer une émotion figée, mais à libérer la peinture de son rôle initial, pour en faire une exploration purement sensorielle.
Ce geste radical est d’autant plus significatif qu’il s’inscrit dans un moment historique où les codes de l’art abstrait et du minimalisme semblaient figer une forme d’héritage esthétique.
Mais Accardi, en rompant avec ces normes, impose une nouvelle lecture de l’abstraction, celle qui ne se laisse plus définir par les seules formes ou la seule géométrie, mais par une relation intime avec l’espace et la matière elle-même.
Ce travail, à la fois radical et poétique, inscrit l’œuvre dans un mouvement perpétuel, une recherche d’identité sans fin, tant pour l’artiste que pour le spectateur.
L’empreinte de Carla Accardi sur son époque
L’empreinte de Carla Accardi sur son époque se dévoile avec une clarté évidente dans ses choix de matériaux et de formes, qui se font le terrain d’une exploration visuelle aussi radicale que poétique.
Dès ses premiers travaux, l’artiste se distingue par un rejet des conventions figuratives qui dominent la scène artistique italienne des années 1950. En remplaçant la toile traditionnelle par des matériaux comme le sicofoil, elle inaugure un geste novateur qui traverse et déconstruit l’espace pictural.
Ce geste ne se limite pas à une simple recherche de nouveauté formelle, mais apparaît comme un acte de subversion.
En cela, l’œuvre d’Accardi va bien au-delà de l’expression individuelle pour répondre à un besoin plus large de renouveler le langage visuel de son temps, un langage qui, selon elle, ne saurait être limité par des formats ou des conventions figées.
Dans ce contexte, l’artiste ne se contente pas d’interroger la peinture en tant que discipline, mais aussi la relation de l’art avec son époque. Alors que l’Italie est en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, les artistes sont appelés à réinventer le sens de l’art dans une société en mutation.
Accardi, par sa démarche, prend une place centrale dans cette réflexion, en proposant une alternative aux démarches figées et trop conventionnelles de ses contemporains – dans la même mouvance que Bernar Venet, Gérard Schneider ou Jacques Doucet.
Les œuvres d’Accardi, souvent caractérisées par des lignes abstraites et des compositions délibérément non figuratives, manifestent cette volonté de libérer la peinture de ses contraintes traditionnelles.
En s’éloignant des formes classiques et en privilégiant des matériaux qui bouleversent la perception même de l’œuvre, elle fait naître un dialogue entre l’art et son public, un dialogue où la matière et la forme deviennent les véritables protagonistes d’un discours plus vaste sur la place de l’artiste dans une société en mutation.
À travers cette approche, l’empreinte d’Accardi sur son époque devient incontestable. Son travail ne s’inscrit pas simplement dans un cadre esthétique, mais s’impose comme un acte de rupture, une manière de redéfinir le rôle de l’artiste dans une époque où tout semble à réinventer.
L’artiste, loin de se satisfaire des canons hérités du passé, crée un art qui ne se laisse enfermer dans aucune forme figée. À ce titre, Accardi ne cherche pas à imiter ses contemporains, mais à leur offrir une nouvelle voie, une voie qui ouvre des possibilités infinies de transformation, de liberté et d’expression.
Cette empreinte, indélébile et profondément personnelle, fait de l’artiste une figure phare de son époque, l’incarnation d’une réinvention constante du langage artistique.
Sa signature
Les œuvres de Carla Accardi ne sont pas toutes signées.
Un exemple de sa signature est visible sur le dessin ci-dessous.
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