Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Charles Atamian

Charles Atamian, huile sur toile

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Cote et valeur de l’artiste

Peintre de l’école de Paris, Charles Atamian bénéficie aujourd’hui d’une cote assez élevée sur le marché de l’art.

Apprécié par les collectionneurs, certaines de ses toiles peuvent se vendre des dizaines de milliers d’euros aux enchères : le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 60 et 57 270€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste, comme en témoigne son huile sur toile Looking out to the sea, adjugée 57 270 € en 2010.

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 60 à 3 400 €

Huile sur toile

De 150 à 57 270 €

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Style et technique de l’artiste

Charles Atamian ancre sa peinture dans une tradition où la lumière et la couleur s’équilibrent en une harmonie subtile. Dans ses scènes de plage, les touches fragmentées scandent la surface, modulant l’espace par des éclats de blanc et de bleu qui restituent la vibration du sable et le miroitement de l’eau.

La figure humaine, fondue dans l’atmosphère lumineuse, se détache à peine, absorbée par la clarté diffuse qui enveloppe la composition. L’œil suit la décomposition des tons, perçoit la douceur des modelés, capte la matière fluide du ciel et la transparence mouvante de l’écume. 

Dans ses compositions d’intérieur, la lumière ne se disperse plus, elle glisse sur les surfaces, accroche un tissu, souligne la rondeur d’un visage.

Atamian ne cède rien à l’anecdote, il organise le tableau par larges plans colorés, effaçant le superflu pour ne conserver que l’essentiel : une lueur sur un mur, un reflet sur un parquet, une ombre portée sur un rideau.

Chaque touche participe à l’unité de l’ensemble, sans heurt ni rupture, dans une continuité fluide où la matière picturale, travaillée en aplats vibrants, s’éloigne du détail pour restituer une sensation immédiate.

Loin du réalisme descriptif, sa peinture capte un instant suspendu, une atmosphère où formes et couleurs fusionnent en une vision sensible, empreinte de lumière et de silence.

Charles Atamian, sa vie, son œuvre

Charles Atamian naît en 1872 à Constantinople, au sein d’une famille où l’art occupe une place centrale. Très tôt, son goût pour le dessin et la couleur se manifeste, et il suit un enseignement partagé entre l’Empire ottoman et l’Italie.

Il intègre l’Académie des Beaux-Arts de Venise, où il perfectionne sa technique et découvre la richesse picturale de la tradition italienne.

De retour en Turquie, il obtient un poste de chef céramiste, appliquant ses talents à l’art décoratif tout en poursuivant une pratique plus libre de la peinture. 

En 1897, il s’installe à Paris, où il épouse sa femme et rejoint un atelier partagé avec Picabia, Cézanne et Carrière. Son œuvre prend alors un tournant plus affirmé, et il expose au Salon d’Automne dès 1903.

Parallèlement, il se consacre à l’illustration, collaborant avec divers périodiques et maisons d’édition.

Son intérêt pour le portrait ne se développe véritablement qu’au début des années 1910, lorsque son regard se tourne vers l’expression des visages et la capture des émotions fugitives. 

Séduit par la lumière du Sud, il découvre les paysages de Provence avant de s’attacher aux rivages de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, qu’il fréquente assidûment dans les années 1920.

Ses scènes de plage deviennent emblématiques de son art, où la figure humaine se fond dans l’atmosphère vibrante de la mer et du sable. 

Dans les années 1930, il s’engage dans le Salon de France, une initiative du gouvernement Poincaré visant à vendre aux enchères des œuvres pour soutenir l’économie nationale.

À cette période, il obtient la nationalité française et s’impose définitivement dans le paysage artistique.

Mais l’Occupation bouleverse son existence. Contraint à l’exil dans l’Indre, il y peint les ultimes œuvres de sa carrière, marquées par une touche plus dépouillée. Il meurt à Paris en 1947, laissant derrière lui une œuvre baignée de lumière et de poésie.

Focus sur des œuvres majeures de Charles Atamian

En 1949, dans ses œuvres comme Le peintre et la modèle (Collection privée), Charles Atamian explore les interactions subtiles entre la figure humaine et l’espace qui l’entoure, dans une composition rigoureuse et dénuée de pathos.

À travers une utilisation sobre des formes géométriques et des perspectives décalées, il met en lumière une certaine froideur conceptuelle, héritée des leçons d’art cubiste, mais également une volonté de distiller une émotion à travers une abstraction contrôlée.

La ligne, qui structure le corps humain dans des formes fragmentées et presque mécaniques, témoigne de son penchant pour l’ordre visuel, la transparence des contours et des volumes.

Cette démarche rappelle l’influence du cubisme analytique, sans toutefois se limiter aux jeux de facettes typiques des années 1910.

À cette époque, Atamian semble vouloir distiller le sens du volume dans une couleur minimaliste, où les teintes sont principalement neutres, grises et ocres, comme une réponse à l’art vivant et expressif du fauvisme et à l’exubérance de la couleur.

Les formes, presque dépouillées de toute ornementation, dérivent d’un héritage classique de l’art de la Renaissance tout en les soumettant à une rigueur géométrique qui s’apparente à celle des grandes constructions modernes de l’architecture.

Loin de l’individualisme romantique ou du lyrisme, Atamian place la rationalité au centre de ses préoccupations, épurant ainsi la représentation de la figure humaine.

Il choisit un traitement méthodique, où chaque mouvement de pinceau s’inscrit dans un équilibre rationnel, voire presque scientifique, dans lequel la subjectivité et l’émotion sont reléguées au second plan.

En 1955, dans Composition abstraite (Musée d’Art Moderne, Paris), le peintre renoue avec une forme de silence plastique, qui rejoint cette recherche de l’anonymat.

Atamian, tout comme ses pairs du cubisme, se refuse à une signature ostentatoire de l’artiste.

Le travail devient ainsi une exploration d’outils et de procédés, une quête visuelle qui se traduit par une dématérialisation de la figure.

La structure, dans sa précision presque mécanique, n’est plus une projection du moi ou du sentiment mais un moyen d’expression d’un univers où l’apparence des choses prime sur leur représentation traditionnelle.

Ce refus de l’introspection est comparable à l’attitude des graveurs classiques, où chaque ligne est pensée comme un instrument d’analyse objective, affranchie de toute subjectivité, un peu à l’image des approches méthodiques de l'art classique en gravure, où chaque détail, chaque ombre, est soigneusement décomposé pour en révéler la nature intrinsèque.

L’empreinte de Charles Atamian sur son époque

Dans les années 1950, Charles Atamian marque profondément l’art de son époque par une approche méthodique de la représentation, rejetant l’ornementation et le pathos au profit d’une quête d’objectivité.

En se détachant des influences expressionnistes et fauves qui dominaient encore une partie de la scène artistique, il oriente son travail vers une abstraction géométrique qui fait écho aux réflexions de ses prédécesseurs cubistes.

Son influence se révèle dans l’essor d’une peinture où la structure et la composition priment sur l’émotion brute, un principe qu’il partage avec d’autres artistes de son temps, qui recherchent l’anonymat dans l’œuvre.

À travers une géométrisation des formes humaines et une palette restreinte, Atamian propose un espace visuel presque scientifique, où chaque élément trouve sa place dans une organisation rationnelle et distanciée.

Cette démarche est perçue par ses contemporains comme une rupture avec l’exubérance décorative du passé et un pas vers une modernité marquée par le rationalisme et la froideur esthétique.

L’empreinte d’Atamian se manifeste donc non seulement dans la réduction formelle de la figure, mais aussi dans sa capacité à dessiner une vision claire et méthodique du monde, ce qui fait de lui un précurseur dans la redéfinition de la peinture d’après-guerre.

Charles Atamian, encre et lavis sur papier

Les influences stylistiques de Charles Atamian

Dans les années 1950, Atamian, tout comme ses prédécesseurs cubistes, cherche à distiller la forme dans une rigueur géométrique.

À cette époque, il se nourrit des influences de Picasso et Braque, mais en se détachant de leurs préoccupations premières pour s’orienter vers une abstraction plus froide, méthodique.

Le cubisme, tel que pratiqué par ces deux peintres, lui sert de socle, mais c’est dans l’épure et la systématisation des formes qu’il trouve son propre langage.

De même, la géométrie, qui prend une place centrale dans son œuvre, n’est pas un simple retour à la structure, mais une démarche où chaque élément trouve sa justification visuelle, comme dans la peinture de Mondrian ou les recherches des constructivistes.

En cela, Atamian ne se contente pas d’appliquer des leçons d’hier ; il les réorganise en fonction de sa propre vision, où l’ombre, la lumière et la ligne deviennent des instruments d’un discours qui ne relève plus de la représentation mais de l’analyse formelle.

Proche du postimpressionnisme et du fauvisme, sa touche picturale se rapproche de certains artistes comme Vlaminck ou Derain, mais aussi de Modigliani en ce qui concerne les recherches sur la forme humaine.

Sa signature

Les œuvres de Charles Atamian ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature.

Signature de Charles Atamian

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