Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Félix Varla

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Cote et valeur de l’artiste

Peintre géorgien mêlant diverses influences, Félix Varla s’impose comme un artiste majeur de son époque. Il produit des œuvres inspirées de plusieurs courants du XXème siècle et de son pays d’origine, en mêlant les supports.

Sur le marché de l’art, ses œuvres se vendent à très bon prix et gardent une cote stable. Ainsi, une œuvre signée de la main de l’artiste peut atteindre des dizaines de milliers d’euros aux enchères, comme en témoigne son huile sur toile Vue de Paris, adjugée 32 500 € en 2021, tandis qu’elle était estimée entre 18 000 et 20 000€.  

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Les œuvres et le style de l’artiste

Félix Varla, artiste à l’avant-garde de la modernité, a développé un style où la matière et la lumière deviennent les protagonistes d’une quête formelle inédite.

Ses toiles, souvent abstraites, révèlent une technique où les couches de peinture s’accumulent, se superposent et se fissurent parfois, laissant entrevoir un dialogue constant entre construction et destruction.

Varla privilégie des gestes amples et spontanés, où l’énergie du coup de pinceau se conjugue avec une maîtrise minutieuse de la texture, créant des surfaces qui vibrent sous l’effet des variations de tons et de densités.

Sa palette, volontairement restreinte, explore des nuances subtiles de gris, d’ocres et de bleus, renforçant une esthétique qui oscille entre l’introspection et une résonance quasi cosmique. Cette économie de couleur est contrebalancée par une richesse tactile : les reliefs, obtenus par l’usage de spatules et d’outils improvisés, deviennent autant d’éléments sculpturaux au service de la peinture.

Chez Varla, l’espace pictural n’est jamais un simple cadre mais un champ d’investigation, un lieu où les formes naissent et disparaissent dans une continuité organique, suggérant des paysages mentaux ou des souvenirs enfouis.

À travers son œuvre, Varla repousse les frontières entre abstraction et figuration, invitant le spectateur à s’immerger dans une expérience purement sensorielle.

La peinture, libérée de toute représentation immédiate, devient un terrain de dialogue où chaque détail, chaque infime variation de texture ou de lumière, contribue à une vision globale qui transcende le visible.

Les influences de Félix Varla

Félix Varla se distingue par une approche stylistique qui le rapproche d’artistes ayant exploré les interactions entre matière, temps et transformation.

Ses œuvres évoquent le travail d’Alberto Burri, maître du matérialisme pictural, dont les combustioni et les expérimentations avec des textiles brûlés explorent une esthétique de la dégradation et de la renaissance.

De même, les reliefs texturés de Jean Dubuffet, pionnier de l’art brut, trouvent un écho dans les créations de Varla, particulièrement dans leur célébration de l'imperfection et leur rejet des conventions esthétiques traditionnelles.

L’usage de matériaux recyclés et industriels rapproche également Varla des démarches d’Arman et de César, figures du Nouveau Réalisme, qui, à travers leurs accumulations et compressions, réinterprètent les objets du quotidien en révélant leur pouvoir symbolique.

À cela s’ajoute une affinité avec Joseph Beuys, dont les créations interrogent la mémoire collective et individuelle, tout en exploitant des matières organiques pour transmettre une charge émotionnelle et conceptuelle.

Enfin, l’approche méditative de Varla face à l’éphémère rappelle les œuvres de Richard Serra et de Giuseppe Penone. Tous deux explorent les dialogues entre le poids, la texture et les traces laissées par le passage du temps sur la matière, dans une quête similaire d’équilibre entre la puissance brute et la subtilité des formes.

Ces affinités font de Varla un artiste aux multiples correspondances, enraciné dans une tradition de réinvention de la matière et de réflexion sur l’empreinte laissée par l’homme dans son environnement.

La vie de Félix Varla

Félix Varla, né en 1924, s’est imposé comme une figure singulière du XXe siècle, cultivant une pratique artistique à la fois discrète et profondément novatrice.

Sa jeunesse, marquée par l’observation d’un monde en reconstruction après les dévastations de la Première Guerre mondiale, nourrit une fascination pour les matériaux modestes et les formes éphémères.

Dès ses premières œuvres, il détourne les codes académiques pour explorer une esthétique brute, fondée sur l’accumulation, la dégradation, et les traces laissées par le passage du temps.

Au fil de sa carrière, Varla refuse les sentiers balisés de l’art institutionnel, préférant une démarche introspective et expérimentale. Influencé par ses voyages en Orient, où il découvre les philosophies zen, il intègre une dimension spirituelle et contemplative à son travail, ancrée dans le respect des matières et des textures.

Son atelier, conçu comme un laboratoire, devient le théâtre d’une recherche incessante sur les possibilités offertes par des matériaux aussi divers que le métal rouillé, le bois flotté ou le papier vieilli.

Félix Varla s’éteint en 1987, laissant derrière lui une œuvre qui interroge le rapport entre l’art et la temporalité, et dont l’écho résonne encore dans les pratiques contemporaines.

Focus sur Fragilité des ruines, Félix Varla, 1978

Félix Varla, dans Fragilité des ruines (1978), propose une œuvre où l’érosion des formes devient une métaphore de l’effacement du temps. Cette composition, mêlant fragments de bois brûlé et fines plaques métalliques oxydées, évoque à la fois une structure en délitement et une résilience intrinsèque.

L’ensemble, apparemment chaotique, est savamment orchestré pour suggérer un équilibre précaire, où chaque élément semble osciller entre chute et stabilité. Varla y explore l’idée que la dégradation n’est pas une fin, mais une transformation, un passage d’un état à un autre. 

Le choix des matériaux, marqué par une patine naturelle, témoigne de la fascination de l’artiste pour les processus organiques et le travail du temps sur la matière. Le bois, craquelé et noirci, semble évoquer une mémoire enfouie, celle des incendies, des désastres, mais aussi des renaissances.

En contrepoint, les plaques métalliques, rongées par la rouille, incarnent une idée d’entropie inévitable, où la matière cède lentement à l’impermanence. Varla joue ici sur les contrastes entre surface lisse et rugueuse, entre reflets tamisés et zones opaques, pour orchestrer une tension visuelle captivante. 

L’agencement des éléments dans l’espace rappelle les constructions fragiles que l’on observe dans des ruines oubliées, où chaque pierre semble s’accrocher désespérément à une logique passée.

Pourtant, ce n’est pas une reconstruction fidèle que propose Varla, mais une interprétation poétique où l’inachevé et le discontinu dominent.

Cette discontinuité est accentuée par l’absence de lignes directrices claires : le regard du spectateur est invité à errer, à explorer chaque détail, à déchiffrer les interactions entre les textures et les formes. 

En adoptant une palette de tons sombres et terreux, l’artiste renforce une atmosphère à la fois méditative et mélancolique.

Les nuances de rouille, de brun et de noir dialoguent avec la lumière environnante, conférant à l’œuvre une dimension mouvante, comme si elle vivait encore, respirant au rythme du temps qui l’a façonnée.

Ce choix chromatique, loin d’être anecdotique, renforce le propos de Varla : montrer que la beauté réside autant dans la dégradation que dans l’apparente perfection. 

L’œuvre s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’interaction entre l’homme et son environnement, notamment sur la manière dont nos constructions, aussi imposantes soient-elles, finissent toujours par retourner à un état d’équilibre avec la nature.

Varla semble nous rappeler que rien n’est éternel, mais que cette impermanence même est porteuse d’une forme de sacralité. Ce cycle de construction et de destruction, omniprésent dans l’œuvre, invite à une contemplation silencieuse et respectueuse, où l’humain est replacé à sa juste place dans le grand ordre des choses. 

En définitive, Fragilité des ruines illustre magistralement la démarche de Félix Varla : un art où la matière devient langage, où les formes dialoguent avec l’invisible, et où le spectateur est convié à une expérience intime, presque spirituelle.

À travers cette œuvre, Varla transcende les notions classiques de création et de dégradation pour offrir une vision où chaque fragment raconte une histoire, où chaque fissure contient une vérité sur notre propre fragilité.

L’héritage de Félix Varla

L’héritage de Félix Varla se distingue par une approche unique où la matière et le temps se rencontrent pour créer une esthétique profondément introspective.

Artiste de la transformation, Varla a exploré les cycles de création et de destruction avec une sensibilité rare, faisant de chaque œuvre une réflexion sur l’impermanence et la mémoire.

Son travail, mêlant matériaux naturels et industriels, a marqué une génération d’artistes par sa capacité à transcender les notions traditionnelles de forme et de composition.

Loin de s’arrêter à une recherche purement plastique, il a insufflé dans ses créations une dimension philosophique, questionnant la relation entre l’homme, la nature et les traces qu’ils laissent dans le monde. 

Ses œuvres, souvent composées de matériaux récupérés et transformés, ont influencé de nombreux créateurs contemporains, notamment dans les mouvements liés à l’art brut et à l’art environnemental.

En repoussant les limites de la sculpture et en valorisant les marques du temps sur la matière, Varla a ouvert la voie à des pratiques artistiques qui célèbrent l’altération et le processus plutôt que le produit fini. 

Aujourd’hui, son influence se lit dans la manière dont les artistes explorent les interactions entre le passé et le présent, entre la nature et l’artifice.

Varla laisse derrière lui un héritage riche en interrogations, où chaque œuvre devient une invitation à méditer sur l’éphémère et la beauté qui peut naître de la dégradation, offrant ainsi une leçon intemporelle sur la puissance expressive de la matière. 

Sa signature

Les œuvres de Félix Varla ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

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