Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Igor Tcholaria

Igor Tcholaria, huile sur toile

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Cote et valeur de l’artiste

Connu en Géorgie, son pays d’origine, et en France, Igor Tcholaria connaît une grande notoriété dès son vivant. Aujourd’hui, ses œuvres sont prisées sur le marché, notamment par les collectionneurs d’art contemporain. L’artiste garde donc une cote stable et enlevée, ses créations étant adjugées entre 10 et 30 490€ sur le marché des enchères.

Ainsi, une œuvre signée Tcholaria peut se vendre des milliers d’euros comme en témoigne son huile sur toile Red Desire, adjugée 7 790 €, tandis qu’elle était estimée entre 5 700 et 7 700€.  

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 900 à 1 100 €

Estampe - multiple

De 10 à 2 500 €

Peintures

De 770 à 7 970€

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Les œuvres et le style de l’artiste

Le style de Igor Tcholaria est caractérisé par sa simplicité et sa maîtrise des couleurs et des lumières.

Ses œuvres sont des peintures de paysage et portraits détaillés et des scènes de la vie quotidienne. Au fil du temps, sa technique s'est affirmée avec des influences cubistes et des couleurs de plus en plus éclantantes.

Igor Tcholaria, artiste géorgien, nous transporte dans un univers où se mêlent habilement les influences du cubisme, du surréalisme, et du classicisme.

Ses toiles, empreintes d’une sensualité évidente, se caractérisent par des formes élégantes et des personnages souvent féminins, capturés dans des moments d’introspection ou d’action silencieuse.

Dans Les femmes au miroir, Tcholaria révèle l’influence directe du cubisme, avec des visages morcelés, des perspectives multiples, tout en maintenant une harmonie fluide et douce, rappelant des artistes comme André Lhote, Jacques Villon ou Léopold Survage.

Les courbes des corps et des visages rappellent l’élégance des statues antiques, mais sont déconstruites à la manière de Picasso, donnant à l’œuvre une dimension à la fois moderne et intemporelle.

La palette de couleurs chaudes, souvent terreuses, renforce cette connexion avec ses racines géorgiennes et apporte une chaleur qui contraste avec la fragmentation des formes.

Un autre exemple frappant de son style est La ville imaginaire, où l’influence du surréalisme se manifeste avec puissance. Les bâtiments semblent défier les lois de la gravité, tandis que les personnages flottent, comme s’ils évoluaient dans un rêve.

On perçoit ici une inspiration venant de Salvador Dalí, mais Tcholaria s’éloigne du froid onirisme pour ancrer ses scènes dans une ambiance plus méditative, où chaque élément, bien qu’irrationnel, trouve sa place dans une symphonie visuelle cohérente. 

Dans ses portraits féminins, tels que L’Odalisque géorgienne, l’artiste met en avant la beauté du corps humain avec une précision presque classique. Le traitement de la lumière, dorée et subtile, accentue les courbes et donne vie à la matière, tout en rappelant les maîtres de la Renaissance.

Ici, le néoclassicisme transparaît dans le raffinement des postures et la manière dont les personnages sont magnifiés par l’éclairage, créant une atmosphère à la fois paisible et majestueuse.

Avec chaque coup de pinceau, Igor Tcholaria semble s’approprier les grands mouvements artistiques pour mieux les réinventer. Il joue avec les codes, mêle les influences, tout en préservant une esthétique profondément personnelle, marquée par ses origines géorgiennes.

Ses œuvres, à la fois puissantes et délicates, témoignent d’une maîtrise technique remarquable, mais aussi d’une capacité à raconter des histoires visuelles où se rencontrent rêve et réalité, modernité et tradition.

L'exposition consacrée à Tcholaria en 2020, NYC

La vie de Igor Tcholaria  

Igor Tcholaria, (né en 1959), est originaire de Ochamchiri, en Géorgie.

Il est diplômé de l’école d’art de Soukhoumi, un état rattaché à la Géorgie (mais gardant pour autant un statut indépendant).

Il incarne cette fascination pour les multiples influences artistiques, entre Orient et Occident. Très jeune, il montre un talent indéniable pour le dessin, ce qui l’amène à étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Tbilissi.

Cette période est marquée par une immersion profonde dans l’héritage artistique européen, mais aussi par un attachement aux racines géorgiennes, que l'on retrouve dans ses œuvres.

Comme Alexandre Iacovleff, grand explorateur de l’Orient, Tcholaria est un voyageur dans l'âme, mais son périple artistique se déroule davantage à travers le temps qu'à travers les continents.

Restaurateur de tableaux dans les musées russes, il se familiarise de près avec les maîtres anciens, ce qui nourrit son œuvre d’un respect profond pour la tradition tout en l'invitant à innover. Ce travail minutieux influence sa technique, lui permettant de marier détails et grandes inspirations.

À partir des années 1990, alors qu’il s’installe en Europe, Tcholaria fait écho à des figures comme Roubtzoff, qui trouva dans les lumières et les paysages du Maghreb une source d’inspiration infinie. Pour Tcholaria, c’est la lumière de la France, et en particulier celle de la Côte d'Azur, qui vient réchauffer ses compositions.

Ses peintures, tout comme celles de Roubtzoff, témoignent d'une approche sensible du monde, où les contrastes entre ombre et lumière révèlent l'essence de ses sujets.

À travers ses œuvres, on perçoit une forme de surréalisme, un peu comme dans les représentations oniriques d’un Magritte, mais toujours teinté d’un respect pour les formes classiques, proches de l’académisme.

Dans certaines toiles, les influences cubistes se glissent subtilement, rappelant l’avant-gardisme de Picasso. Cependant, Tcholaria garde une certaine poésie, une douceur dans l’équilibre de ses lignes et de ses couleurs, qui contraste avec la rigueur des mouvements modernes.

Aujourd’hui, l’artiste continue d’explorer, non plus des territoires géographiques, mais des mondes intérieurs et visuels, où se croisent traditions orientales et innovations occidentales. Comme un pont entre les époques et les cultures, ses œuvres invitent à un voyage intemporel, où chaque détail raconte une histoire profondément humaine.

Focus sur le nu de Tcholaria

Dans cette œuvre d’Igor Tcholaria, l’énergie chromatique est omniprésente, presque palpable, et invite à une exploration sensorielle profonde. L'artiste, en jouant sur des couleurs saturées et des formes géométriques audacieuses, nous transporte dans un univers à la fois lyrique et brut, où la matière devient vibration.

Les corps, représentés en rose vif et rouge éclatant, semblent flotter dans un espace où les frontières entre le rêve et la réalité sont floues. Ce choix de palette n'est pas anodin, il reflète une recherche intense de l'émotion pure à travers la couleur.

Tcholaria, explorateur du monde intérieur, semble capter l’énergie viscérale de la vie, tout en la reconfigurant à travers un prisme où l’abstraction se mêle au concret.

Ses influences, bien que variées, trouvent un écho particulier dans les théories de Kandinsky, notamment dans Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier.

Kandinsky décrivait la couleur comme un moyen de toucher l’âme, et ici, les teintes utilisées par Tcholaria ne racontent pas simplement une histoire visuelle, mais expriment des sentiments plus profonds, presque intuitifs.

Le rose et le rouge vibrent de passion et d’énergie, tandis que les nuances de bleu, de violet et de pourpre, plus calmes, apportent une certaine introspection, évoquant la spiritualité silencieuse qui émane de chaque personnage.

Il est intéressant de noter la manière dont l’artiste décompose et reconstruit les formes. À première vue, on pourrait y voir une influence cubiste, avec ces corps fragmentés et ces lignes qui se croisent et se répondent. Cependant, Tcholaria ne se limite pas à la déconstruction formelle.

Il semble chercher à capter quelque chose de plus intangible, une essence de mouvement et d’émotion à travers les couleurs. Cette fragmentation ajoute une dimension onirique, presque mystique, au tableau.

Les personnages, bien qu’ancrés dans la réalité de leurs formes corporelles, semblent flotter dans un espace suspendu, un entre-deux où la couleur devient langage.

Les teintes bleues et violettes, en particulier, jouent un rôle central dans l’équilibre de l’œuvre. Kandinsky affirmait que le bleu attire l’homme vers l’infini ; ici, ces nuances apportent une profondeur presque cosmique.

Elles contrastent subtilement avec l’énergie intense des rouges et des roses, créant un dialogue visuel entre la passion charnelle et la contemplation spirituelle. Ce contraste chromatique n’est pas seulement esthétique ; il invite à une réflexion sur la dualité de l’existence, sur l'équilibre entre l'élan vital et le surmoi.

Tcholaria, à travers cette œuvre, réussit à capturer un moment de vie figé dans une abstraction vibrante. Le regard se perd dans les jeux de couleurs, tandis que les formes déformées des corps nous rappellent la fragilité et la force du vivant.

Tout en empruntant aux grands courants artistiques du XXe siècle, il crée ici une œuvre qui transcende les mouvements, pour offrir une expérience profondément sensorielle, presque méditative.

C’est une peinture qui, à l’instar des œuvres de Kandinsky, ne se contente pas de représenter, mais qui cherche à éveiller, à émouvoir, à toucher l'âme directement par le prisme des couleurs et des formes.

L’héritage de Igor Tcholaria sur sa période

Aujourd’hui, l'héritage artistique de Igor Tcholaria réside dans ses portraits et compositions minutieusement détaillés, sa maîtrise de la lumière et des couleurs, ainsi que son style unique influencé par le cubisme.

Son travail continue d'influencer les générations d'artistes suivantes et ses œuvres font partie de collections privées et de musées renommés.

Sa signature

Les œuvres de Igor Tcholaria ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

Signature de Igor Tcholaria

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