Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Oskar Kokoschka
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Cote et valeur de l’artiste
Sur le marché de l’art, la cote de Oskar Kokoschka est extrêmement élevée. Ses œuvres les plus prisées sont ses toiles expressionnistes, qu’il s’agisse de portraits ou de paysages. L’artiste est particulièrement prisé parmi les peintres et dessinateurs autrichiens du XXème siècle. Ainsi, le prix auquel se vendent les œuvres de Oskar Kokoschka s’échelonne entre 10 et 15 832 000€ aux enchères.
En 2018, son tableau Joseph de Montesquiou-Fezensac (huile sur toile), datant de 1910, a été adjugé 15 832 000€, tandis qu’il était estimé entre 13 342 000 et 17 788 000€.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Sculpture - volume | De 400 à 7 600€ |
Estampe - multiple | De 10 à 104 000 € |
Dessin - aquarelle | De 20 à 630 000 € |
Peinture | De 600 à 15 832 000 € |
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Style et technique de l’artiste
Oskar Kokoschka, figure marquante de l’expressionnisme, a produit des œuvres qui témoignent de l’agitation et des bouleversements de la première moitié du XXe siècle.
Né à Vienne, ce peintre a été influencé par les grands maîtres de son temps, notamment Gustav Klimt et Carl Otto Czeschka, auprès desquels il a acquis une solide formation. Son art, cependant, prend rapidement une direction bien distincte.
Contrairement à ses contemporains viennois, Kokoschka ne cherche pas à flatter, mais à dévoiler, ce qui lui vaudra une réputation de provocateur. Ses portraits, souvent commandés par l'élite viennoise, traduisent un regard impitoyable sur ses modèles, qu’il n’hésite pas à dépeindre avec une brutalité désarmante.
Très tôt, ses œuvres sont marquées par des couleurs intenses, des contrastes audacieux et l’usage fréquent du noir, qu’il applique en larges aplats, conférant à ses toiles une dimension dramatique et parfois oppressante.
Arnaud Schönberg résume parfaitement cette approche en affirmant que Kokoschka privilégie la vérité à la beauté. En effet, l’artiste semble vouloir capter non seulement l’apparence mais aussi l’âme tourmentée de ses sujets, révélant leurs failles et leurs angoisses avec une sincérité qui déroute.
Cette quête de l’authenticité se traduit par une palette sombre, où dominent des tons froids et terreux, souvent rehaussés de touches de rouge ou de jaune vif, comme pour mieux souligner la tension qui habite ses compositions.
Ses coups de pinceau, nerveux et énergiques, traduisent une forme de violence contenue, comme s’il voulait extirper du réel la souffrance qui s’y cache.
Le style de Kokoschka évolue cependant avec les années, influencé par les événements politiques et sociaux de son époque. Face à la montée du nazisme, il adopte une attitude de défi et de résistance.
Son refus de se conformer aux attentes d’un art officiel, contrôlé par le régime, en fait une cible privilégiée des autorités nazies.
Ses œuvres, jugées trop subversives, sont exposées en 1937 lors de la célèbre exposition d'art dégénéré à Munich, où elles côtoient les créations d’autres artistes rejetés pour leur non-conformisme.
Loin d’être intimidé, Kokoschka poursuit sa critique à travers des peintures qui dénoncent avec force la brutalité et l’absurdité des régimes totalitaires. L'artiste fait preuve d’une audace inébranlable, utilisant son pinceau comme une arme contre l’oppression, refusant toute concession à un système qu'il juge déshumanisant.
Ainsi, la carrière d’Oskar Kokoschka reste marquée par un engagement esthétique et politique indissociable, où chaque tableau devient un espace de combat, une révolte contre le mensonge et la compromission.
Son œuvre, profondément marquée par les drames de son temps, demeure un témoignage poignant de l’histoire tourmentée du XXe siècle, oscillant entre l'ombre et la lumière, entre la beauté et la vérité crue.
Oskar Kokoschka, peintre humaniste de l’angoisse
Oskar Kokoschka (1886-1980) est un peintre et dramaturge autrichien du XXe siècle, reconnu pour son style expressionniste unique.
Né dans une famille modeste à Pöchlarn, il est encouragé par sa mère à prendre des cours très tôt à l’Académie des beaux-arts de Vienne, où il se distingue rapidement par sa technique audacieuse et son approche intense et psychologique du portrait.
Très influencé par les mouvements artistiques viennois de son époque, il rencontre Gustav Klimt, qui exerce une influence importante sur son travail, en particulier sur l’utilisation de la couleur et des formes.
À partir de 1909, Kokoschka devient une figure centrale de la Sécession viennoise, un groupe d’artistes qui rejettent les conventions académiques pour privilégier une expression plus libre et personnelle.
Son art se distingue par une vision psychologique profonde de ses sujets, qu’il traduit dans ses portraits par des coups de pinceau vigoureux et des couleurs vives, souvent utilisées pour traduire l’âme de ses modèles.
Sa relation avec Alma Mahler, qu’il peint dans un portrait célèbre, marque une période particulièrement intense dans son œuvre. Ce portrait est l’un des plus emblématiques de Kokoschka, capturant la complexité de son modèle avec une telle force expressive que l’image semble presque vivante.
L’engagement de Kokoschka pendant la Première Guerre mondiale constitue un tournant majeur dans sa carrière. Après avoir été gravement blessé, il retourne à la peinture avec une nouvelle rage, explorant les souffrances physiques et émotionnelles dans ses œuvres.
Son processus créatif ressemble à celui d’Otto Dix, Geroges Rouault ou Amedeo Modigliani, tous meurtris par la guerre – ces trois artistes ont eu besoin, à travers la peinture, d’exprimer leur souffrance et leur vision de la guerre.
C’est à cette période qu’il crée la série Les Fantômes, un ensemble d’œuvres marquées par des figures déformées et des couleurs sombres, représentant la douleur et les débris de la guerre. Son travail, devenu plus tourmenté, explore alors les thèmes de la perte, de la mémoire et de la violence humaine.
Exilé à Prague puis à Londres après l’Anschluss en 1938, Kokoschka poursuit son travail artistique en dehors de l’Autriche. Loin de sa terre natale, son art se fait plus introspectif, marqué par un sentiment d’isolement et de nostalgie.
Ses portraits, souvent de grandes dimensions, continuent de refléter sa quête de vérité psychologique, tandis que ses paysages deviennent de plus en plus allégoriques, explorant les thèmes de l’exil et de l’absence.
L’œuvre de Kokoschka, à la fois tumultueuse et profondément humaine, en fait une figure majeure de l’expressionnisme. Son approche unique de la couleur, de la forme et de la psychologie lui permet de capter l’intensité émotionnelle de ses sujets et de nous offrir une vision radicale de la condition humaine au XXe siècle.
Oskar Kokoschka - Peintre humaniste de l'angoisse
Focus sur La fiancée du vent, 1913, Oskar Kokoschka
D’une sensualité intense, La Fiancée du vent d’Oskar Kokoschka plonge immédiatement le spectateur dans un tourbillon d’émotions contradictoires.
Cette œuvre représente Alma Mahler, l’amour passionné de l’artiste, dans une posture à la fois douce et troublante, où la beauté de son visage semble fuser dans l’air comme une vision fugitive.
Les traits de son visage, accentués par des coups de pinceau vifs et audacieux, sont enveloppés d’une aura de mystère, comme si l’artiste tentait de saisir l’essence même de l’être, tout en laissant planer une part d’inaccessibilité.
La texture de la peau, presque palpable, semble vibrer sous la tension des couleurs, un mélange de rouges et de jaunes chauds qui évoquent à la fois la passion et la souffrance.
Le fond du tableau, tout en dégradés de bleus et de verts, contraste puissamment avec le sujet central. Ce décor flou, presque éthéré, renforce l’impression de flottement, comme si le portrait d’Alma se trouvait suspendu entre le monde terrestre et l’au-delà.
Ce flou, en quelque sorte, confère à l’œuvre une dimension onirique, presque irréelle, qui fait écho aux tourments intérieurs du peintre.
La posture de la figure centrale, les yeux à peine ouverts, semble à la fois sereine et tragique. L’image d’Alma Mahler devient un symbole de désir, d’aspiration et de fuite.
Kokoschka, par ce portrait, capte l’essence de son amour tumultueux et de la relation vouée à l’échec, tout en offrant un espace pour que la figure féminine se dissipe dans l’air, comme une brume légère mais inexorable.
Le regard de l’artiste semble percer au-delà de l’apparence, mettant en lumière une profonde fragilité psychologique. L’intensité des couleurs chaudes juxtapose la froideur du fond, accentuant la tension entre l’amour charnel et la douleur inhérente à une relation marquée par la perte.
Chaque coup de pinceau semble, en réalité, une lutte intérieure pour saisir et retenir ce qui ne peut être possédé, pour figer une beauté fugitive et insaisissable.
Kokoschka, à travers cette œuvre, nous invite à explorer les méandres de l’âme humaine, l’illusion de la possession et la fragilité des désirs. Le traitement de la lumière, à la fois intense et diffuse, semble par moments effacer l’individualité du modèle, la transformant en un symbole universel de l’amour et du chagrin.
Cette œuvre de Kokoschka s’achève dans un souffle silencieux, nous confrontant à une vérité douloureuse : l’intensité de la passion, aussi belle soit-elle, ne peut qu’être éphémère, vouée à disparaître dans le vent.
Sa signature
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :
Expertiser votre bien
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