Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Otto Manigk

Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Otto Manigk ou d’après son travail et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous aiguilleront.

Nos spécialistes réaliseront une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur de l’artiste

Sur le marché de l’art, la cote de Otto Manigk est assez élevée. Ses œuvres les plus prisées sont ses toiles surréalistes, qu’il s’agisse de portraits ou de paysages.

L’artiste est assez prisé parmi les peintres et dessinateurs allemands du XXème siècle. Ainsi, le prix auquel se vendent les œuvres de Otto Manigk s’échelonne entre 300 et 18 000€ aux enchères.

Son tableau Fischerfrau (huile sur toile), datant de 1950/51, a été adjugé 18 000€, tandis qu’il était estimé entre 12 000 et 14 000€.

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de Otto Manigk

Dans ses œuvres, Otto Manigk choisit une structure simple et géométrique, souvent dominée par des formes angulaires, qui apparaissent comme des emprunts directs à la rigueur de l'abstraction géométrique.

En 1935, dans Formes en mouvement (Musée de l’Art Moderne, Berlin), Manigk emploie une palette réduite, qui fait écho à l'exploration cubiste de Picasso ou à l'usage de la ligne droite chez Braque, délaissant ainsi les éclats du fauvisme et la fluidité de l'Art Nouveau.

Comme ces derniers, il semble se détourner du pathos au profit d’une approche plus méthodique et analysée des formes, visant à rendre l’essence même de l’objet sans qu’aucun lyrisme n’y interfère.

Dans ses compositions, il n’est pas question d’une simple figure qui se détache du fond, mais d’une composition où les formes se fondent dans l’espace de manière presque indistincte.

La facture, rigoureuse et unifiée, marque une étape où l’artiste, loin d’exprimer ses émotions, semble préférer une recherche de substance visuelle pure.

Ce mouvement, déjà perçu dans l’œuvre de Picasso en 1911, où il déclarait à Kahnweiler une « facture méthodique genre Signac », semble se refléter chez Manigk, qui, comme ses prédécesseurs, ne cherche pas à exprimer un sentiment personnel mais plutôt à dissoudre la frontière entre la figure et le fond.

La vie de Otto Magnigk   

Otto Manigk (1902 – 1972) était un peintre allemand du XXème siècle. Né à Breslau, en Pologne, d’un père juriste. Avant de décider d’être artiste, il est apprenti menuisier – ce qui le mène à fréquenter l’école des arts décoratifs de Breslau.

Là-bas, il étudie d’abord l’architecture d’intérieur, avant de se diriger vers la sculpture. Aujourd’hui pourtant, on trouve seulement des peintures et dessins en vente sur le marché des enchères.

Il se lie d’amitié avec Herbert Wegehaupt, artiste et professeur avec qui il échangera et travaillera durant toute sa carrière.

À partir de 1924, il fréquente l’école d’État de Berlin Charlottenburg et achève sa formation académique à l’Académie Ranson, aux côtés de Roger Bissière.

Dès 1930, il installe son atelier à Berlin, où il travaille comme artiste indépendant. Chaque été, il travaille en résidence à Ückeritz sur Usedom, où il produit à la fois des œuvres personnelles et où il donne des cours de peinture.

À partir de 1941, il est contraint d’arrêter de peindre car il est appelé au service militaire puis est fait prisonnier de guerre. Très peu d’œuvres qu’il a produites avant cette période sont connues car son atelier a été bombardé, toute la production présente à l’intérieur a donc été détruite.

En 1947, il s’installe à Ückeritz – puis est sollicité pour exposer ses œuvres au Musée d’État de Schwerin l’année suivante. Dans les années 50, il retourne vers l’architecture où il pilote des projets de peinture murale ainsi que des projets de réalisation de vitraux.

Parmi ces réalisations, on retient la maison de la culture de Marchin, et la résidence des infirmières de Wolgast. Durant la fin de sa carrière, il occupe plusieurs postes importants sur le plan culturel dans sa région. Il meurt en 1972, laissant deux enfants qui deviendront eux aussi artistes.

Focus sur Formes en mouvement, Otto Manigk, 1935  

Dans ses œuvres, Otto Manigk choisit une structure simple et géométrique, souvent dominée par des formes angulaires, qui apparaissent comme des emprunts directs à la rigueur de l'abstraction géométrique.

En 1935, dans Formes en mouvement (Musée de l’Art Moderne, Berlin), Manigk emploie une palette réduite, qui fait écho à l'exploration cubiste de Picasso ou à l'usage de la ligne droite chez Braque, délaissant ainsi les éclats du fauvisme et la fluidité de l'Art Nouveau.

Comme ces derniers, il semble se détourner du pathos au profit d’une approche plus méthodique et analysée des formes, visant à rendre l’essence même de l’objet sans qu’aucun lyrisme n’y interfère.

Dans ses compositions, il n’est pas question d’une simple figure qui se détache du fond, mais d’une organisation visuelle où les formes se fondent dans l’espace de manière presque indistincte.

L’élément central n’est plus l’objet en tant que tel, mais sa place et sa relation avec l’ensemble, comme un facteur d’équilibre dans un système géométrique rigoureux.

La facture, rigoureuse et unifiée, marque une étape où l’artiste, loin d’exprimer ses émotions, semble préférer une recherche de substance visuelle pure.

Ce travail sur la forme et l’espace conduit à une abstraction totale, où l’émotion et l’illusion sont sacrifiées au profit d’une représentation distillée de la réalité.

Il n’y a plus de place pour la fluidité, pour le mouvement ; seules les lignes et les formes pures et essentielles ont une fonction dans cette organisation rationnelle de l’espace, dont l'objectif est de réinventer l’image par la simplification et l’ordre.

L’empreinte de Otto Manigk sur sa période

Manigk ne cherche ni l’affirmation spectaculaire ni la rupture manifeste, mais installe une présence silencieuse, une empreinte qui agit sans heurts apparents.

Ses compositions ne revendiquent rien, ne s’opposent à rien, mais déplacent subtilement les repères visuels, inscrivant chaque forme dans une structure où l’équilibre prime sur l’expression directe.

Dans un contexte où l’expressionnisme tardif prolonge ses éclats et où le modernisme tente ses dernières synthèses, il s’éloigne des élans subjectifs pour privilégier une mise en ordre rigoureuse, où la forme et l’espace s’organisent dans un dialogue mesuré.

Il ne s’agit pas d’un affrontement entre masses et couleurs, mais d’une absorption progressive des éléments dans une construction pensée avec une précision implacable.

Cette approche, sans effet de contraste violent ni revendication manifeste, impose une autre lecture de l’image, où la structure elle-même devient le véritable enjeu.

Les influences stylistiques de Otto Manigk

Loin d’une filiation évidente, les influences de Manigk s’inscrivent dans une continuité où chaque emprunt semble s’effacer derrière une logique propre. Il ne cherche ni à reproduire la vigueur expressive des expressionnistes autrichiens, ni à s’inscrire pleinement dans la rigueur géométrique de l’abstraction.

Plutôt qu’un choc entre héritages, il privilégie une assimilation silencieuse, où les références à Schiele ou Kokoschka mais aussi Fritz Schwarz-Waldegg ou encore Max Oppenheimer ne se perçoivent que dans la tension sous-jacente des compositions.

Les formes ne s’affrontent pas, elles s’organisent dans une relation mesurée, dénuée de toute emphase, comme si l’équilibre devait se trouver non dans le geste, mais dans une construction patiente, débarrassée de tout affect.

À travers cette approche, Manigk ne cherche pas à capter un élan ou une impulsion, mais à instaurer un ordre où chaque élément s’efface au profit d’un équilibre global.

Loin de l’expression spontanée et du geste libéré, il impose une organisation où la matière picturale, réduite à sa plus stricte nécessité, ne se donne jamais comme une affirmation, mais comme une articulation méthodique de l’espace.

Rien ne vient troubler cette construction silencieuse, où les formes se répondent sans jamais se heurter, où chaque tension est absorbée dans une rigueur presque impassible.

L’image, débarrassée de toute surcharge, n’existe que par la précision de ses rapports internes, où la présence d’un élément ne se définit que par sa relation aux autres, dans un équilibre calculé qui semble abolir toute intervention subjective.

Sa signature

L’artiste signe la plupart du temps ses œuvres, cependant il peut arriver que la signature se trouve au dos du tableau. Dans tous les cas, il est préférable de faire expertiser votre œuvre afin de s’assurer de son originalité.  

Expertiser votre bien

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Otto Manigk ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite en remplissant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous envisagez de vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché et ses spécificités.