Cote et valeur des tableaux et dessins de Varvara Fiodorovna Stepanova

Varvara Stepanova, dessin

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Cote et valeur de l’artiste

Le travail de Varvara Fiodonova Stepanova est peu courant et assez bien coté sur le marché des enchères. Ses œuvres suscitent un intérêt parmi les collectionneurs et les amateurs d'art, en particulier ceux qui apprécient la peinture russe du XXème siècle.

Le prix auquel ses œuvres se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 380 et 1 722 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

Ainsi, un tableau signé Stepanova peut atteindre des milliers d’euros aux enchères, comme son tableau Figure with guitar, adjugé pour 1 722 000€ en 2014, tandis qu’il était estimé entre 310 000 et 430 000€.  

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Technique utilisée

Résultat

Estampe - multiple

De 380 à 2 200€ 

Dessin - aquarelle

De 360 à 52 600€

Peinture

De 210 à 1 722 000€

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Style et technique de Varvara Fiodorovna Stepanova    

Varvara Fiodorovna Stepanova, dans ses compositions graphiques et textiles des années 1920, privilégie la rigueur du trait et l’agencement structuré des formes, réminiscences des principes constructivistes formulés par Rodtchenko et Tatline.

Dans ses esquisses pour la scène – notamment pour La Mort de Tarelkine en 1922 – elle module l’espace par des lignes acérées, des contrastes francs de noir, blanc et rouge, où la figure humaine, réduite à un jeu de volumes angulaires, s’efface presque derrière la géométrie du décor.

À l’instar des expérimentations typographiques de Lissitzky, elle intègre le texte dans la composition, juxtaposant lettres et aplats de couleur pour inscrire l’image dans un rythme visuel proche du photomontage. 

Mais si ses contemporains privilégient l’abstraction pure, Stepanova conserve une logique fonctionnelle qui se prolonge dans le textile et le vêtement.

Dans ses motifs imprimés pour l’industrie soviétique, la répétition sérielle de figures élémentaires – chevrons, diagonales, cercles superposés – obéit à une recherche de lisibilité et d’efficacité, où l’ornement disparaît au profit d’un langage graphique épuré.

À travers ces expérimentations, son style oscille entre construction et dynamisme, où la ligne, affûtée et tranchante, inscrit le corps et l’objet dans une esthétique du mouvement.

Comme chez Popova, la couleur se réduit à quelques tonalités primaires, disposées en surfaces nettes, sans modelé, abolissant tout résidu illusionniste. La peinture s’efface devant la structure, l’image devient schéma, et l’art, désormais lié à l’industrie, impose une nouvelle grammaire formelle à la modernité soviétique.

Varvara Fiodorovna Stepanova : sa vie, son œuvre

Née en 1894 dans la province de Kovno, Varvara Fiodorovna Stepanova poursuit ses études à Kazan avant de rejoindre Moscou, où elle s’immerge dans l’effervescence artistique des avant-gardes.

Formée aux cercles progressistes du début du siècle, elle se lie à Rodtchenko, avec qui elle partage une conception radicale de l’art comme instrument de transformation sociale.

Dès 1917, ses recherches picturales s’orientent vers l’abstraction dynamique, où la ligne, affranchie de toute figuration, devient force structurelle.

Membre actif du groupe constructiviste, elle participe aux débats qui redéfinissent la fonction de l’artiste dans l’Union soviétique naissante, abandonnant progressivement la toile de chevalet pour le graphisme, la typographie et le design textile. 

Dans les années 1920, son engagement se traduit par une collaboration étroite avec les institutions d’État, notamment à travers la conception de vêtements utilitaires, où la coupe, géométrisée, répond aux principes d’efficacité et de production en série.

Parallèlement, elle développe un langage visuel tranché dans l’édition et la scénographie, notamment pour le théâtre révolutionnaire.

Mais avec le tournant idéologique des années 1930, le constructivisme cède la place au réalisme socialiste, et son travail s’adapte aux nouvelles directives culturelles.

Malgré ce repli, Stepanova demeure active jusqu’à sa mort en 1958, poursuivant ses recherches sur l’image imprimée et le graphisme d’État.

À travers ses expérimentations, elle inscrit son nom dans l’histoire des avant-gardes russes, où l’art, dégagé de la subjectivité individuelle, devient langage structuré, outil de la modernité collective.

Focus sur Sportsmen, Stepanova, 1923.

Dans Sportsmen (1923, Musée national russe, Saint-Pétersbourg), Varvara Stepanova compose une scène où la figure humaine se dissout en une succession de formes dynamiques, réduites à l’essentiel.

Le corps n’est plus qu’un enchaînement de plans et de volumes, articulé par des jeux de courbes et d’angles, où la couleur intervient par aplats francs, structurant l’espace avec rigueur.

Inspirée par les principes du constructivisme, elle évacue toute velléité naturaliste : ici, le mouvement prime sur l’individu, le rythme se substitue à la narration. 

Dans ce tableau, l’influence du machinisme transparaît dans la simplification des silhouettes, où bras et jambes deviennent des segments fonctionnels, dénués d’expressivité superflue.

À la manière des expérimentations typographiques qu’elle mène parallèlement, Stepanova cherche une écriture plastique dépouillée, où chaque élément obéit à une logique d’efficacité et d’impact visuel. L’image devient schéma, réduite à ses tensions fondamentales.

Loin d’une simple illustration sportive, Sportsmen traduit l’utopie d’une humanité régénérée par la vitesse et l’organisation rationnelle du corps en mouvement. 

Cette œuvre s’inscrit dans la dynamique des années 1920, où le constructivisme prône un art tourné vers la société, conçu pour le collectif. Stepanova, en transposant ces principes sur la figure humaine, anticipe les expérimentations du design graphique et du vêtement utilitaire qu’elle développera par la suite.

Le trait, tranchant et épuré, s’inscrit dans la volonté de dépouillement formel qui caractérise l’avant-garde russe, où l’image, décomposée, devient un outil au service de la modernité.

Varvara Stepanova, huile sur toile

Le contexte de création artistique de Stepanova

Dans la Russie des années 1910-1920, Varvara Stepanova évolue au sein d’une avant-garde en pleine effervescence, où l’art se veut moteur de transformation sociale.

Issue de l’Institut Stroganov, elle rejoint les cercles constructivistes, partageant avec Rodtchenko et Popova l’ambition d’un art fonctionnel, dégagé de toute tradition académique.

Après la révolution de 1917, le contexte politique impose de nouveaux impératifs : la production artistique doit s’aligner sur les besoins du prolétariat, abolir la distinction entre beaux-arts et industrie. 

Dans ce climat, Stepanova s’empare du langage géométrique du suprématisme, mais en détourne l’élan mystique pour ancrer son travail dans une dynamique matérialiste.

Ses compositions, qu’il s’agisse de peintures, de tissus ou de typographies, obéissent à une rigueur structurelle où chaque élément est pensé en termes d’efficacité et de reproductibilité.

L’atelier devient laboratoire, l’artiste, un ingénieur de formes. Dès 1921, elle participe aux expériences du groupe INKhUK, où se redéfinit la fonction de l’art dans une société collectiviste. 

Le constructivisme, auquel elle contribue activement, rejette l’idée d’une création individuelle et autonome. Stepanova transpose ces principes dans le textile, l’affiche, la mise en page, multipliant les supports pour inscrire l’art dans le quotidien.

La production doit être standardisée, dépourvue d’ornement superflu, conforme aux impératifs de la modernité soviétique. En cela, elle illustre cette période où l’art, loin d’être un espace de contemplation, devient outil de propagande et instrument du changement social.

Varvara Stepanova, gouache sur papier

L’empreinte de Stepanova sur sa période

Varvara Stepanova s’impose comme une figure clé du constructivisme, incarnant cette volonté de fusion entre l’art et l’industrie qui marque les années 1920 en Union soviétique.

Par ses recherches sur la production en série, elle inscrit la création artistique dans une logique de rationalisation et d’utilité sociale, rejetant toute forme d’expression individuelle au profit d’un langage visuel collectif et fonctionnel.

Aux côtés d’Alexandre Rodtchenko, elle repense l’objet esthétique dans un cadre strictement matériel, qu’il s’agisse d’affiches, de textiles ou de typographies, où chaque élément graphique répond à une nécessité structurelle. 

Son travail sur le vêtement révolutionne le rapport entre forme et usage : elle conçoit des modèles épurés, adaptés aux exigences du mouvement et du travail, rejetant l’ornementation bourgeoise au profit d’une esthétique rigoureuse.

Ses expérimentations typographiques, visibles notamment dans ses compositions pour les éditions d’État, fixent les principes d’un graphisme constructiviste fondé sur la lisibilité et l’impact immédiat.

Cette standardisation, bien que portée par une idéologie progressiste, annonce aussi les dérives d’un art soumis aux impératifs politiques, où la création devient avant tout un instrument de propagande. 

Si l’évolution du régime soviétique relègue progressivement le constructivisme au second plan, l’héritage de Stepanova demeure.

Son approche radicale influence durablement le design graphique et textile, posant les bases d’un modernisme qui, au-delà du cadre soviétique, trouvera des échos dans le Bauhaus et le design industriel du XXe siècle.

Aujourd’hui, elle s’impose comme une figure clé du marché de l’art français, aux côtés de d’autres artistes russes comme Kasimir Malevitch, Alexander Deineka ou encore Séraphin Soudbinine

Sa signature

Les œuvres de Stepanova ne sont pas toutes signées. Il est également possible qu’il s’agisse d’une copie ou que la mention se soit effacée avec le temps, c’est la raison pour laquelle l’expertise est primordiale.

Signature de Varvara Stepanova

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